Saïd Sadi, l’antidote ravageur
Par Azwaw Aït Amara – Après avoir échoué dans toutes ses tentatives de rallier le peuple aux orientations extrémistes dictées par son mentor Bernard-Henri Lévy durant l’année 2011, et après avoir opéré un retrait tactique de la direction du RCD en cooptant un président-potiche désigné lors du congrès de 2012, Saïd Sadi se réserve un rôle important dans la Kabylie qu’il considère acquise et lui revenant de droit après le décès du grand Hocine Aït Ahmed qui a toujours hanté ses nuits.
Se sachant discrédité sur le plan national et n’ayant aucune chance malgré ses tentatives veines de donner une telle dimension au parti, qu’il continue à gérer comme sa boutique, après avoir tenté sa «dékabylisation» sur orientation de ses parrains de l’époque, le voici dans le rôle de celui qui présente ses services comme antidote du mouvement indépendantiste kabyle dirigé par Ferhat Mehenni.
Ses agitations traduisent parfaitement son envie de revenir sur la scène politique par effraction, en se plaçant comme celui qui est capable de réduire et de freiner le MAK par la structuration de l’élite berbériste d’avril 80 et autres sympathies construites autour de cette date repère. Les manifestes et autres folios qu’il fait signer et circuler, tout en se drapant derrière des notabilités telles qu’Ali Yahia Abdenour, trahissent son appétit féroce à rester toujours dans la sphère du pouvoir tout en se réduisant, de l’interlocuteur qu’il était, à celui de sous-traitant peinant à faire valoir son offre de service.
Le pouvoir auquel il continue de faire des clins d’œil comprend parfaitement le risque à prendre ; Saïd Sadi ne pourra jamais constituer un rempart contre le mouvement indépendantiste. Au contraire, il ne fera qu’exacerber le sentiment de manipulation et de stigmatisation de la Kabylie et, par voie de conséquence, il poussera à la radicalisation de ceux qui, jusque-là, observent une position de neutralité ou de rejet.
Par opposition aux «échecs recommencés» de ce psychiatre qui s’est déconnecté de la Kabylie en s’installant avec sa famille à Marseille et en s’investissant dans le business-édition, la jeunesse fougueuse et rebelle de la Kabylie renforcera les rangs des indépendantistes. A moins que cela soit l’ultime mission secrète confiée à Saïd Sadi par des cercles occultes qui gardent toujours l’Algérie dans leur viseur. Attention, l’antidote va s’avérer ravageur !
A. A.-A.
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