Le bilan de l’accident de bus à Tiaret s’alourdit : 6 morts et 14 blessés
Le bilan de l’accident survenu mercredi soir à l’entrée de Tiaret, suite au renversement d’un bus, s’est alourdi pour atteindre 6 morts et 14 blessés, selon un nouveau bilan établi par les services de l’hôpital Youcef-Damedji du chef-lieu de wilaya. Trois passagers, grièvement blessés, ont rendu l’âme après leur admission au service des urgences de cet établissement sanitaire, précise-t-on de même source, ajoutant que six autres blessés se trouvent dans un état critique. L’accident s’est produit sur la RN 23 à l’entrée de la ville de Tiaret, lorsque le bus assurant la ligne Touggourt-Tlemcen s’est renversé. Trois passagers sont morts sur le coup alors que dix-sept autres souffraient de blessures plus ou moins graves. Les éléments de l’unité principale de Tiaret sont intervenus pour évacuer les blessés vers le service des urgences de l’hôpital Youcef-Damardji, alors que les dépouilles des trois victimes ont été déposées à la morgue du même établissement hospitalier.
Les accidents de la route continuent de faire de nombreuses victimes en dépit d’un arsenal juridique de plus en plus sévère, preuve que les mesures prises par l’Etat sont obsolètes. Le durcissement des lois ne suffit pas pour arrêter l’hécatombe. Non seulement le code de la route n’est que très rarement respecté par les conducteurs, mais tout un système de «passe-droits» fait que les retraits de permis ne servent absolument à rien, puisque, souvent, les chauffards réussissent à le récupérer sur un simple coup de fil.
Par ailleurs, le code de la route souffre de nombreuses lacunes, dont la plus dangereuse est le rôle contradictoire échu à la ligne jaune, celle-ci servant en même temps de «bande d’urgence» et de «bande d’arrêt d’urgence». Une maladresse des pouvoir publics qui fait des centaines de morts chaque année et qui devra être corrigée dans les plus brefs délais, en réservant la voie gauche aux urgences et celle de droite aux arrêts d’urgence. D’autres mesures doivent aussi être reconsidérées pour réduire ce nombre effarant d’accidents dans notre pays. Il s’avère, en effet, que les conducteurs ne sont pas les seuls responsables dans ce véritable «génocide des routes».
Lina S./Agence
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