Mokri de Béjaïa : «La diversité culturelle est une chance»
Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrazak Mokri, a plaidé ce vendredi à Béjaïa pour le respect de la diversité culturelle et linguistique qu’il considère comme une «chance» plutôt qu’une «menace pour la cohésion nationale».
Dans son discours devant une assistance peu nombreuse à la petite salle du théâtre régional, le leader islamiste s’est doctement attaché à énumérer les bienfaits de la réconciliation culturelle et du consensus national pour «assurer l’avenir des futures générations», tout en reprochant aux dirigeants qui se sont succédé au pouvoir dans notre pays d’avoir vu dans le pluralisme linguistique un «danger pour la nation».
Dans le même sillage, Mokri a néanmoins estimé que les clivages linguistiques entre la langue arabe et tamazight en Algérie ont été créés par le colonialisme. Il s’est dit déçu de s’apercevoir, au moment d’entrer à Béjaïa, que toutes les enseignes soient écrites exclusivement en langue française, «alors que le français n’est pas notre langue», s’est-il écrié en français (sic) devant les ovations de la foule.
Par ailleurs, le chef du MSP a survolé le programme électoral de son parti, en disant être surpris, ce matin même, de découvrir que des thinks tank connus et reconnus se penchent sérieusement sur ce que ce programme contient comme idées et propositions «salvatrices».
Rabah A.
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