FFS : «Voter, c’est honorer la mémoire du défunt Aït Ahmed»
Le Front des forces socialistes (FFS) intensifie ses sorties sur le terrain en ces derniers jours de campagne électorale. Ainsi, Ali Laskri s’est rendu à Boumerdès, Abdelmalek Bouchafa à Mila et Mohand Amokrane Chérifi à Tizi Ouzou. Les trois responsables du plus vieux parti de l’opposition ont beaucoup insisté sur la nécessité d’aller voter massivement le 4 mai prochain.
Pour Mohand Amokrane Chérifi, la participation massive à cette élection est vitale pour la construction démocratique en Algérie. Il estime que la société a été trop dépolitisée et doit renouer avec la vie politique afin qu’elle fasse changer son quotidien et prépare l’avenir des générations futures. «Nous avons choisi de participer aux élections législatives du 4 mai dans le but de poursuivre notre démarche visant à reconstruire le consensus national et continuer la lutte contre la corruption et la gabegie», soutient Chérifi, qui est membre de l’Instance présidentielle au même titre qu’Ali Laskri.
«Voter le 4 mai prochain, c’est honorer la mémoire du fondateur du parti, Hocine Aït Ahmed mais aussi mettre à nu le système qui a créé une oligarchie pour gouverner», relève Chérifi pour qui le boycott arrange plutôt ce système qui chercher à se maintenir par tous les moyens. «Nous sommes arrivés à un moment où la sphère de l’argent non seulement elle échappe au contrôle mais arrive à contrôler en plaçant ses pions partout», ajoute Mohand Amokrane Chérifi qui estime qu’aucun développement économique ne peut se faire sans un Etat de droit.
Le premier secrétaire du parti, Abdelmalek Bouchafa, a, de son côté, considéré, à Mila, qu’il ne peut y avoir de développement durable en Algérie «sans des initiatives politiques et sociales garantissant la participation du peuple à la prise de décision et sans l’avènement d’un Etat de droit et des libertés». Expliquant l’objectif de la démarche du FFS visant à reconstruire le consensus national, Bouchafa assure que son parti «aspire à un changement réel, pacifique et calme».
Le premier secrétaire du FFS a, lui aussi, dénoncé l’oligarchie qui «spolie les ressources du peuple, tente de confisquer la décision politique et pousse la politique du pays vers un libéralisme sauvage». Bouchafa souligne que son parti milite pour «l’Algérie du travail, de l’espoir et de la démocratie face au désespoir et l’abattement». Bouchafa n’a pas manqué de dénoncer certains dépassements qui ont émaillé la campagne électorale et qui ont privé des candidats de son parti dans certaines wilayas de mener tranquillement et normalement leur campagne électorale.
Ali Laskri a beaucoup insisté sur les valeurs du FFS qui milite pour une deuxième République.
Sonia Baker
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