Le Front Polisario met l’ONU face à ses responsabilités
Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est félicité, vendredi, du retrait de tous les éléments du Front Polisario de la région d’El-Guergarat, entre la butte de terre et la frontière avec la Mauritanie, confirmé par les observateurs de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental (Minurso) les 27 et 28 avril.
«(…) Cette action devrait améliorer les perspectives de créer un environnement qui facilitera la mise en œuvre rapide de la relance (…) du processus de négociation, avec une nouvelle dynamique et un nouvel esprit qui reflètent (…) les résolutions du Conseil de sécurité dans le but d’atteindre une solution politique mutuellement acceptable qui assurera l’autodétermination de la population du Sahara Occidental», a indiqué le Porte-parole du Secrétaire général dans une déclaration à la presse. Et d’ajouter : «Nous continuons d’appeler les parties à respecter leurs obligations en vertu de l’accord de cessez-le-feu et à respecter à la fois la lettre et l’esprit de cet accord, et de coopérer pleinement avec la Minurso.»
Selon le chef de l’ONU, «la nécessité de veiller à ce que les tensions ne se propagent pas dans la région d’El-Guergarat demeure vitale». A cette fin, la Minurso a l’intention de maintenir la position qu’elle a occupée dans la zone tampon depuis août 2016 et de discuter du suivi futur par la mission de la zone et de toutes les questions liées à la zone tampon avec les parties, a ajouté la même source.
De son côté, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté vendredi, à l’unanimité, une résolution prorogeant le mandat de la Minurso jusqu’au 30 avril 2018. Dans cette résolution, les membres du conseil réaffirment la nécessité du plein respect des accords militaires convenus avec la Minurso concernant le cessez-le-feu et «exhortent les parties à y adhérer pleinement».
Le Conseil de sécurité estime également que la récente crise dans la zone tampon d’El-Guergarat «soulève des questions fondamentales liées au cessez-le-feu et aux accords connexes et engage le Secrétaire général à explorer les moyens de les résoudre». Le Conseil de sécurité appelle aussi les parties prenantes à reprendre les négociations sous les auspices du Secrétaire général «sans conditions préalables et de bonne foi».
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