Scrutin du 4 mai : ce qu’ont déclaré les chefs de partis
Les chefs des partis politiques en compétition dans cette élection législative ont globalement appelé les Algériens à faire entendre leur voix. Plusieurs d’entre eux ont mis en garde contre les pratiques illégales et la fraude électorale, comme ils ont également dénoncé les appels au boycott, jugés contraires à la pratique démocratique, qui fait que le pouvoir revient au peuple, à travers l’exercice électoral.
Ouyahia (RND)
Ainsi, le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, affirme qu’il était temps que la parole et la décision reviennent au peuple, souhaitant voir lors de ces élections des résultats à la hauteur des efforts consentis. «Il est temps que la parole et la décision reviennent au peuple», dit-il à la presse après avoir voté au CEM Pasteur, à Alger. S’exprimant sur les chances de sa formation politique lors de cette échéance électorale, Ouyahia émet le souhait de voir des résultats à la «hauteur des efforts consentis» et une «bonne» participation des Algériens.
Benyounès (MPA)
Le président du Mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounès, appelle également les Algériens à se rendre massivement aux bureaux de vote pour accomplir leur devoir lors de ces élections législatives. «Les Algériens devront se rendre massivement aux bureaux de vote à travers le territoire national pour élire leurs représentants à l’Assemblée populaire nationale (APN)», déclare-t-il.
Hanoune (PT)
La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, appelle au «respect de la volonté de la majorité du peuple» et à faire en sorte que le scrutin législatif reflète «réellement» son choix. «Nous nous adressons à ceux qui ont la charge d’organiser et de suivre les élections législatives d’être prudents, car l’heure est très grave et parce que la majorité du peuple aspire à la paix et à la fin de cette crise économique», déclare Mme Hanoune, avertissant contre toute manœuvre visant «à gonfler le taux de participation (…) ou à tripoter les résultats des élections pour maintenir la même composante qui est rejetée par l’écrasante majorité, qui pourrait être l’étincelle».
Ould-Abbès (FLN)
Le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), Djamel Ould-Abbès, appelle les citoyens à s’exprimer «en force» lors du scrutin législatif pour «une Algérie plus forte». Djamel Ould-Abbès se dit «convaincu» que son parti «aura le dernier mot» à la fin de ce processus électoral. «Je suis convaincu que le parti FLN aura le dernier mot. Le début de campagne a été timide, mais les choses se sont améliorées et les citoyens ont pris conscience de l’importance de cette échéance», ajoute-t-il. Le SG du FLN demande aux citoyens de barrer la route aux partisans du boycott.
Mokri (MSP)
Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderezak Mokri, fait état de son optimisme quant aux élections législatives en cours et son espoir que ce scrutin soit de «bon augure et porteur d’entente pour l’Algérie». Il souhaite que cette élection soit propre, transparente et exceptionnelle, estimant que «le succès de ce scrutin sauvera l’Algérie des crises dans lesquelles elle se débat».
Belabbas (RCD)
Le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Mohcine Belabbas, a de «fortes chances» de rafler «beaucoup» de sièges. «Dans les wilayas où il s’est présenté, le RCD a de fortes chances d’avoir beaucoup de sièges», a-t-il dit, espérant que le choix des votants soit «respecté». M. Belabbas a soutenu avoir eu écho d’«anomalies» dans certains centres de vote de la capitale.
Bouchafa (FFS)
Le premier secrétaire national du Front des forces socialistes (FFS), Abdelmalek Bouchafa, a indiqué à partir de Constantine que sa formation politique a «confiance en le peuple pour mener le changement radical attendu, en participant au vote, et barrer la voie aux dépassements». Il insiste sur «l’importance de la participation à ce scrutin pour permettre le changement radical espéré de manière organisée et sereine». «Le boycott ouvre la voie à des pratiques frauduleuses», estime M. Bouchafa, pour lequel la pratique politique avait été «dénaturée, d’où la nécessité de l’implication du peuple pour une moralisation de la scène politique». M. Bouchafa met en garde contre toute pratique «illégale».
Ghoul (TAJ)
Le président du parti Tadjamou Amal El Djazaïr (TAJ), Amar Ghoul, estime que le boycott des législatives «n’est pas de nature à construire les institutions ni à améliorer les choses». Pour lui, «c’est la participation qui permet d’opérer un changement positif et de dépasser les difficultés économiques et financières que connaît l’Algérie». Le boycott est «un droit, mais pas la solution», précise-t-il encore, considérant que ces élections visent à construire des institutions plus fortes et meilleures où les jeunes, les cadres et les compétences œuvrent pour une Algérie meilleure».
Touati (FNA)
Le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, estime, de son côté, que ceux qui ont appelé au boycott des élections législatives veulent la «démission du peuple et sa démobilisation face aux défis et aux enjeux auxquels fait face l’Algérie». «L’appel au boycott n’a d’autre objectif que d’encourager la démission du peuple algérien et à le démobiliser afin qu’il reste à l’écart de la vie politique», dénonce Moussa Touati, pour lequel «cette tentative d’isoler le peuple a tendance à faire perdurer la période de transition actuelle et retarder la mise en place d’institutions élues de façon démocratique et crédibles, au servir du citoyen». «Une faible participation à ce scrutin serait le prélude à une longue période d’incertitude qui viendrait aggraver la situation actuelle du pays», souligne-t-il.
Sahli (ANR)
Pour sa part, le secrétaire général de l’Alliance nationale républicaine (ANR), Belkacem Sahli, considère que les élections législatives représentent un rendez-vous pour la «concrétisation des acquis constitutionnels». Il affirme que les Algériens ont rendez-vous avec l’histoire et chaque parti politique aujourd’hui cherche à gagner un certain nombre de sièges dans la prochaine Assemblée populaire nationale (APN).
Hani Abdi
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