France : second tour de la présidentielle sous haute surveillance
Plus de 50 000 policiers, gendarmes et militaires de l’opération Sentinelle, dont 12 000 en agglomération parisienne, seront de nouveau déployés en France pour assurer la sécurité dimanche, à l’occasion du second tour de l’élection présidentielle.
Mesures de sécurité renforcées autour des bureaux de vote, des dizaines de milliers de policiers et gendarmes mobilisés, rassemblements et manifestations post-résultats sous haute surveillance : le second tour de la présidentielle se déroulera dimanche dans «des conditions de sécurité maximales», selon l’Intérieur.
«Comme lors du premier tour de scrutin, plus de 50 000 policiers et gendarmes seront engagés dimanche, aux côtés des militaires de l’opération Sentinelle et des polices municipales, pour assurer la sécurité aux abords des bureaux de vote et pour intervenir immédiatement en cas d’incident», a déclaré à l’AFP le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Pierre-Henry Brandet.
A l’intérieur et aux abords immédiats des bureaux de vote, «le président du bureau de vote a seul la police de l’assemblée» et «nulle force armée ne peut sans son autorisation être présente», rappelle le ministère.
L’attentat qui a coûté la vie à un policier le 20 avril sur les Champs-Elysées et l’arrestation vendredi d’un homme radicalisé projetant probablement un attentat, près d’une base militaire en Normandie, ont donné corps aux affirmations des autorités selon lesquelles la menace terroriste n’a jamais été aussi «forte» durant cette campagne présidentielle organisée pour la première fois sous le régime de l’état d’urgence.
Les célébrations post-résultats seront également organisées sous haute surveillance. L’équipe d’Emmanuel Macron a déjà annoncé qu’en cas de victoire, le candidat d’En Marche célébrera son succès sur l’esplanade du Louvre, tandis que les lieux où Marine Le Pen pourrait fêter sa victoire n’ont pas encore été divulgués.
R. I.