La chaîne Al-Jazeera réalise un tournage falsifié d’une attaque chimique en Syrie
Une fausse séquence montrant l’armée syrienne avoir recours aux armes chimiques contre des civils a été commandée par une personne se trouvant sur le territoire européen. Le très crédible média russe Sputnik, citant une «source militaro-diplomatique», révèle qu’Al-Jazeera a récemment réalisé un tournage falsifié d’une nouvelle «attaque chimique» contre des civils, attribuée faussement à l’armée syrienne. Le tournage a eu lieu dans les localités de Saraqib, d’Erich et de Jisr Al-Shugur (province d’Idlib), et a impliqué près d’une trentaine de voitures de pompiers et d’ambulances ainsi que près de 70 habitants locaux avec des enfants – provenant d’un camp de réfugiés – qui ont reçu en contrepartie de leur participation 1 000 livres syriennes et un lot alimentaire. Pour crédibiliser le tournage, ses auteurs ont voulu lui donner une apparence d’amateurisme et de spontanéité en filmant, précise la même source, à l’aide de téléphones portables depuis plusieurs angles de vues ainsi qu’à l’aide d’un quadrirotor.
Les images sont évidemment destinées à une médiatisation outrancière et aveugle dans le but de créer une forte émotion dans l’opinion publique et de la préparer à de nouvelles agressions contre la Syrie. «Plusieurs publications simultanées de fausses vidéos accompagnées de commentaires criants sur les réseaux sociaux devaient avoir lieu d’ici dimanche sur ordre du commanditaire et du sponsor du tournage dans un pays européen», a affirmé l’interlocuteur de Sputnik, qui a affirmé que des informations concordantes concernant la provocation ont été obtenues depuis plusieurs sources.
Il explique que «les résultats apportés par le spectacle télévisé, présenté par les Casques blancs, d’une attaque au sarin qui aurait été perpétrée par les autorités syriennes à Khan Cheikhoun, ont inspiré les terroristes à poursuivre le tournage de la ‘‘série télévisée’’». Concernant Khan Cheikhoun, des observateurs pointilleux ont noté que «sur les images diffusées par les médias, des Casques blancs portaient des masques à gaz pour se prémunir des émanations toxiques, alors qu’au même endroit, il y avait des dizaines d’autres qui ne portaient même pas de masques antipollution».
De nombreux faits rapportés sur les réseaux sociaux indiquent que les «Casques blancs» mettent en scène leur action sur le terrain comme dans un clip ou un film, puis les diffusent à travers les médias occidentaux. La fabrication de fausses images est devenue courante dans les méthodes de propagande anti-syrienne menée par les pays occidentaux et leurs alliés dans la région. En novembre dernier, une mise en scène sur un chantier en démolition à Port-Saïd, en Egypte, a été préparée pour faire croire que des massacres sont commis par l’armée syrienne dans la bataille qui a libéré Alep. Cinq personnes impliquées dans cette affaire avaient été arrêtées. Elles étaient accusées d’utiliser des enfants pour fabriquer des images sur les combats dans la ville syrienne d’Alep qui devaient rendre crédibles les fausses informations sur de prétendus massacres. Une robe tachée de sang, une petite fille tenant son ours en peluche au milieu des décombres et un petit garçon racontant la vie sous les bombes à Alep devaient suffire à émouvoir l’opinion publique et alimenter l’hystérie anti-Bachar Al-Assad. L’auteur de la vidéo a avoué vouloir diffuser ses productions sur les réseaux sociaux en prétendant qu’il s’agissait d’Alep.
Les studios de tournage de fausses informations à l’aide d’images fabriquées, destinées à la propagande anti-syrienne, ne chôment pas. A quand la prochaine production ?
Houari Achouri
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