Les partis islamistes en net recul à Alger et dans l’ensemble du pays
Les partis islamistes n’ont pas pu percer à Alger, malgré les énormes moyens humains et matériels mobilisés avant et pendant la campagne électorale. Ainsi, l’alliance regroupant le Mouvement de la société pour la paix (MSP) et le Front du changement n’ont pu décrocher que 3 sièges sur un total de 37. Un score en net recul par rapport à 2012. Lors de cette élection qui intervenait en plein «printemps arabe», le MSP, en alliance avec Nahda et El-Islah, avait gagné 11 sièges dans la capitale. L’alliance conduite par le MSP n’est pas la seule à échouer dans cette tentative de se placer à Alger. Le regroupement de trois partis également islamistes, à savoir Adala, Nahda et Bina, n’a pas obtenu les résultats attendus par le chef de file de cette alliance, Abdallah Djaballah en l’occurrence. Elle n’a eu que 4 sièges. Un résultat qui les met à la quatrième place loin derrière le FLN avec 10 sièges, le PT avec 6 sièges et le RND avec 5 sièges.
Au niveau national aussi, les deux alliances islamistes n’ont pas progressé. Au contraire, elles ont perdu une dizaine de sièges par rapport à 2012. Le binôme MSP-FC a obtenu 33 sièges. L’union Adala-Bina-Nahda a décroché 15 sièges, ce qui fait un total de 48 sièges. En 2012, le total de sièges obtenus par le courant islamiste était de 58. Les islamistes ont donc perdu à l’APN 10 sièges par rapport à la précédente législature. Sans ces alliances, les résultats des islamistes auraient sans doute été catastrophiques.
Hani Abdi
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