Libye : Alger salue toute démarche en faveur du dialogue
Le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, a affirmé samedi à Ghat (sud de la Libye) que l’Algérie salue toute démarche en faveur du dialogue et de la réconciliation nationale entre les Libyens, soulignant la nécessité «d’édifier des institutions libyennes fortes à travers le dialogue inclusif et la réconciliation nationale globale».
Lors d’une rencontre samedi avec des responsables locaux de la ville de Ghat et des représentants des notables de la région de Fezzan (sud de la Libye), M. Messahel a précisé que «l’Algérie salue toute démarche en faveur du dialogue et de la réconciliation nationale», soulignant que la «Libye est capable de surmonter sa crise grâce à ses cadres, ses ressources humaines et ses potentialités, à condition que les parties étrangères n’interfèrent pas dans ses affaires internes».
Le ministre estime que la solution de la crise «doit émaner des Libyens eux-mêmes dans le cadre du dialogue inclusif et la réconciliation nationale globale». Le ministre a souligné la nécessité «d’impliquer toutes les forces actives en Libye dans tout accord politique à l’effet de sa concrétisation effective sur le terrain», en vue «d’édifier des institutions libyennes fortes à commencer par l’armée».
«L’Algérie est pour une armée libyenne unifiée et un gouvernement fort capable de satisfaire les revendications des citoyens et un parlement qui représente tout le peuple libyen», a soutenu M. Messahel. Après avoir exprimé sa fierté de l’histoire commune entre les peuples algérien et libyen, notamment dans la région de Ghat qui a vécu la bataille historique d’Issine (3 octobre 1959), témoin de la fraternité et de la solidarité des deux peuples, M. Messahel a affirmé que «l’Algérie ne peut rester les bras croisés face à la conjoncture actuelle en Libye», précisant que «l’Algérie est pour le dialogue en tant que seule solution à la crise et pour la réconciliation nationale en tant que garante de l’unité du peuple libyen et l’édification d’institutions fortes à même de représenter et de protéger le citoyen».
S’agissant des frontières, le ministre a précisé que les frontières entre l’Algérie et la Libye «sont fermées pour des raisons sécuritaires», tout en affirmant que «la priorité pour l’Algérie consiste à sécuriser ses frontières, notamment dans la conjoncture actuelle que connaît la région, mais cela ne nous empêche de réserver un traitement digne aux cas humanitaires», ajoutant dans ce sillage qu’il y avait une coordination entre les autorités algériennes et leurs homologues libyennes pour faciliter le transport des malades et permettre l’accès à certains cas humanitaires.
M. Messahel a, en outre, salué les efforts du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, en faveur de la paix, de la stabilité et de la réconciliation nationale grâce à sa politique judicieuse.
M. Messahel est arrivé à Ghat à la tête d’une importante délégation, dans le cadre des efforts soutenus de l’Algérie afin de rapprocher les vues et les positions entre les parties libyennes.
R. I.