Droits de l’Homme en Afrique : les inquiétudes d’Issoufou
La 60e session de la Commission des droits de l’Homme et des peuples de l’Union africaine (UA) s’est ouverte lundi à Niamey, capitale du Niger, pour discuter de la promotion et de la protection des droits de l’Homme en Afrique. Cette session, présidée par le président nigérien Mahamadou Issoufou, en présence de plusieurs personnalités de nombreux pays, est couplée au 30e anniversaire de la commission et réunit environ 600 personnes pour deux semaines de travaux.
La Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples est un organe de l’UA établi par la Charte de l’institution. Elle a pour mission de promouvoir et de protéger les droits humains en Afrique. Dans son discours d’ouverture, M. Issoufou a regretté qu’«aujourd’hui, les droits de l’Homme soient menacés par des organisations, notamment terroristes et criminelles, ainsi que des forces identitaires et centrifuges». «Ces organisations n’attachent aucune valeur à la vie humaine : égorger, violer, mutiler, persécuter sont devenus des actions d’une banalité déconcertante», a-t-il déploré.
Face à ces menaces et pour garantir le droit à la vie, à la sécurité et à la paix, le gouvernement nigérien s’est fixé pour priorité de renforcer les capacités des services de renseignement et des forces de défense et de sécurité. Selon le président nigérien, depuis 2011, le gouvernement investit chaque année en moyenne plus de 10% des ressources budgétaires pour atteindre cet objectif. En outre, l’homme et ses droits sont au centre du Programme de renaissance du Niger. «Tous les droits humains y sont pris en compte, à commencer par le droit à la vie, le droit à la sécurité et à la paix», a-t-il précisé.
R. I.
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