Accord-Opep : l’Algérie et l’Irak sur la même longueur d’onde
L’Irak est favorable au prolongement de l’accord de réduction de la production pétrolière des pays Opep et non Opep. C’est du moins ce qui ressort de la rencontre, aujourd’hui, à Baghdad, entre le ministre de l’Energie, Noureddine Boutarfa, et son homologue irakien, Jabbar Al-Aluaibi.
L’Irak accepte ainsi la poursuite, voire même le renforcement du cadre de coopération entre les pays Opep et non Opep jusqu’en 2018. Et même au-delà. Les discussions entre Boutarfa et Jabbar Al-Aluaibi ont été axées beaucoup plus sur la conférence ministérielle des pays membres de l’Opep et nonOpep prévue le 25 mai à Vienne. Une rencontre importante en ce sens qu’il sera question du prolongement ou non de l’accord. Outre l’Irak, l’Arabie Saoudite, la Russie et le Venezuela ont exprimé leur engagement actif à renforcer ce cadre coopératif afin de maintenir les prix du pétrole à un niveau appréciable.
L’Algérie ainsi que l’Irak avaient réduit leur production, conformément à l’accord de novembre 2016, de respectivement 50 000 barils/jour et de 210 000 bj. La remontée des prix du pétrole, induite par cet accord, a été de courte durée. Le marché pétrolier a vite été plombé par la multiplication des forages de pétrole de schiste américain destiné essentiellement à l’exportation. Après avoir dépassé la barre des 55 dollars, les cours de pétrole sont redescendus jusqu’à moins de 50 dollars. Si les pays de l’Opep et non Opep ne prolongent pas cet accord qui prendra fin en juin prochain, le marché pétrolier va être fortement impacté. Aujourd’hui, le baril du pétrole connaît une légère hausse sur le marché européen.
En milieu de journée, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 49,19 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 46 cents par rapport à la clôture de mardi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «Light Sweet Crude» (WTI) pour le contrat de juin gagnait 49 cents à 46,37 dollars. Le marché pétrolier a été stimulé par la baisse plus prononcée des stocks de pétrole brut aux Etats-Unis.
Selon les chiffres publiés aujourd’hui par le département de l’Energie (DoE), les réserves commerciales de brut ont reculé de 5,2 millions de barils pour revenir à 522,5 millions. Le chiffre du DoE témoigne ainsi d’une baisse du même ordre que les estimations séparées de la fédération privée American Petroleum Institute (API). Du côté des stocks d’essence, le DoE a annoncé une modeste baisse de 200 000 barils, alors que les économistes compilés par Bloomberg prévoyaient une avancée de 350 000 barils.
Hani Abdi
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