Piratage et contrefaçon : l’Algérie parmi onze pays dans le collimateur des Etats-Unis
L’Algérie et dix autres pays ont été placés sur la liste des pays qui feront l’objet d’une surveillance intensifiée pour les atteintes à la propriété intellectuelle. Le Bureau du représentant des Etats-Unis au commerce (USTR) a rendu public son rapport annuel «Special 301» sur la compétence et l’efficacité de la protection des droits de propriété intellectuelle dans 100 pays, partenaires commerciaux des Etats-Unis, rapporte le site Invention-europe.com dans un article daté aujourd’hui. Onze pays, dont l’Algérie, sont placés sur la «liste prioritaire de surveillance». Ces pays présentent, selon ce rapport, «les préoccupations les plus importantes en ce qui concerne la protection ou l’application des mesures de protection de la propriété intellectuelle», ajoute la même source. Outre l’Algérie, la liste prioritaire de surveillance comprend l’Argentine, le Chili, la Chine, l’Inde, l’Indonésie, le Koweït, la Russie, la Thaïlande, l’Ukraine et le Venezuela, précise-t-on encore. Le site indique, par ailleurs, que les onze pays cités feront l’objet d’un engagement bilatéral intense durant l’année prochaine, selon le rapport «Special 301».
L’USTR est une entité de la branche exécutive du gouvernement fédéral responsable de l’articulation et de la mise en œuvre de la politique des marques aux Etats-Unis. Elle détient diverses responsabilités. Cependant, la protection de la propriété intellectuelle américaine dans le monde en est la principale.
Le piratage intellectuel est un phénomène qui gangrène l’économie algérienne. Les Américains, de par leur politique offensive de conquête de marchés économiques et commerciaux dans le monde, interviennent auprès des Etats pour les amener à être plus sévères envers ce phénomène, dans le but final de préserver leur économie de l’informel et de la contrefaçon qui est son expression suprême.
L’Office national des droits d’auteur et droits voisins (Onda) et l’Institut national algérien de la propriété intellectuelle (Inapi) tentent de stopper le phénomène. Mais ils sont dépassés par son ampleur.
Les Etats-Unis, qui lorgnent le marché algérien, volent au secours de ces deux entités. Dans ce sens, un séminaire dédié à l’impact des droits de propriété intellectuelle sur le développement d’une économie basée sur la technologie a été organisé les 20 et 21 septembre 2016 à Alger, sous l’égide de l’Onda et de l’Inapi, avec la participation de la Chambre américaine de commerce à Alger (AmCham), le Bureau des brevets et marques déposées des Etats-Unis (USPTO) et l’ambassade des Etats-Unis à Alger.
Ramdane Yacine
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