La capitale saoudienne ciblée par un missile à la veille de la visite de Donald Trump
Un missile balistique de type Borkane 2 a été lancé hier soir par la force de missile yéménite, ciblant la capitale saoudienne, Riyad, où est attendu ce samedi le président des Etats-Unis, Donald Trump, pour une visite dans le royaume saoudien où il doit participer au sommet américano-arabe, selon des sources militaires yéménites. La coalition saoudienne a confirmé cette information dans un communiqué, en précisant que les forces de défense aérienne royales saoudiennes ont intercepté, vendredi soir, «un missile balistique, lancé par des milices houthies sur une zone inhabitée au nord de la province de Riyad» et que le missile «a été intercepté et détruit sans qu’il ait fait de dommages».
Cette attaque au missile des forces yéménites coïncide avec les préparatifs de Riyad pour recevoir Donald Trump. C’est «un message clair et important que nous sommes prêts à réagir et continuer à faire face à l’agression», a déclaré le porte-parole de l’armée yéménite, cité par l’agence Al-Masirah.
Cette frappe balistique, qui est la troisième cette année, ciblant l’Arabie Saoudite, intervient au moment où le royaume se prépare à accueillir aujourd’hui, samedi, le président américain pour sa première visite à l’extérieur des Etats-Unis. Le successeur d’Obama devrait présider le sommet prévu à Riyad les 20 et 21 mai. Il devrait aussi participer à une réunion des six membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG).
La capitale yéménite, Sanaa, s’apprête à manifester ce samedi «contre le terrorisme saoudo-américain» et pour dire «non au terrorisme des Etats-Unis au Yémen», selon l’agence de presse yéménite Saba, qui cite le comité d’organisation de cette manifestation. Celle-ci vise à «transmettre la voix du peuple yéménite à l’opinion publique mondiale contre les crimes et le terrorisme de la coalition dirigée par l’Arabie et le blocus imposé au Yémen».
Le président américain conclura, lors de cette visite, d’importants accords économiques et commerciaux avec Riyad, ainsi que des contrats d’armement pour un coût total de plus de 100 milliards de dollars, selon une source à la Maison-Blanche citée par la presse. Cette nouvelle vente d’armements américains au régime wahhabite, qui dirige depuis le 26 mars une coalition militaire contre son voisin le Yémen, risque de prolonger encore la guerre qui a déjà fait plus de 12 000 victimes, en majorité des civils, au lieu de favoriser une solution politique au conflit.
Houria A.-K.
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