La situation dégénère dans le sud de la Tunisie
Les forces de l’ordre tunisiennes ont fait usage de gaz lacrymogènes ce matin pour repousser des manifestants qui tentaient de pénétrer dans un complexe pétrolier et gazier à El-Kamour, dans la région de Tataouine.
Depuis près d’un mois, des habitants campent dans la zone d’El-Kamour et entravent la circulation des camions vers les champs pétroliers de Tataouine, pour réclamer une meilleure répartition des richesses et des recrutements prioritaires dans les sociétés du secteur. Samedi, l’armée a procédé à des tirs de sommation pour disperser la foule, pour la première fois depuis que le président Béji Caïd Essebsi a demandé aux militaires de protéger les sites de production d’éventuels blocages dus à des mouvements sociaux.
Dimanche soir, le ministère tunisien de la Défense a, par ailleurs, prévenu que l’armée aurait recours à la force contre quiconque tenterait de pénétrer dans ces installations. Le communiqué met ainsi en garde «tous les citoyens contre des poursuites judiciaires en cas de heurts avec les unités militaires et sécuritaires, et contre les dommages physiques pouvant les atteindre dans le cas d’une gradation dans l’usage de la force».
Dans son communiqué, le ministère tunisien de la Défense a également affirmé que le pompage du pétrole avait repris «normalement» à El-Kamour. Samedi, Radio Tataouine, une station publique, avait indiqué que des manifestants avaient provoqué la fermeture de l’installation.
R. I.
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