Pouvoir d’achat et inflation : les chiffres de l’ONS
Le taux d’inflation continue d’augmenter, provoquant inéluctablement une baisse du pouvoir d’achat des Algériens. Ainsi, selon les chiffres rendus publics aujourd’hui par l’Office national des statistiques (ONS), le taux de l’inflation s’est établi, à fin avril 2017, à 7%. Un taux supérieur de 3 points par rapport à celui prévu dans la loi de finances en cours.
Cette inflation galopante est la conséquence directe du renchérissement des produits de consommation de toute nature. Ainsi, selon l’ONS, les prix à la consommation ont connu une variation mensuelle de 0,4% par rapport à avril 2016. Les prix des biens alimentaires ont évolué avec un taux de 0,5%, résultant aussi bien par l’évolution des prix de produits agricoles frais que par ceux des produits alimentaires industriels.
Les prix des produits agricoles frais ont enregistré une hausse de 0,5% en avril 2017 par rapport à mars dernier. Ceux de la viande de poulet ont connu une augmentation de 10% et les fruits de 11,4%. Cette hausse des prix s’explique d’un côté par les restrictions imposées aux importateurs de produits frais et de l’autre côté par l’augmentation significative de la demande à l’approche du mois de Ramadhan. Même les prix produits agroalimentaires ont connu une variation mensuelle de 0,4%, une hausse qui s’explique, selon l’ONS, par l’augmentation des prix de produits relevant du sous-groupe sucres et produits sucrés (+1,3%).
Les prix des biens manufacturés ont également affiché une hausse de 0,5%. Ceux des services, en revanche, ont connu une baisse de 0,1%. Les prix des meubles et d’articles d’ameublement ont enregistré une hausse mensuelle de 0,7%, alors que ceux du groupe loisirs-culture-éducation ont connu une hausse de 2,1%.
Globalement, l’Algérien perd de son pouvoir d’achat en raison de cette hausse multiple des prix à la consommation et de la stagnation des salaires. Cela intervient dans un contexte de morosité économique, dans un pays très affecté par la baisse des prix du pétrole.
Les cours de l’or noir se maintiennent difficilement au-dessus de la barre des 50 dollars grâce à la réduction des quotas d’exportation des pays membres de l’Opep et la décision non encore entérinée de prolonger cette réduction jusqu’au deuxième trimestre de 2018.
Sonia Baker
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