Gouvernement : le FFS, le RCD et le PT n’ont pas été conviés aux négociations
Près de trois semaines après les élections législatives, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, continue ses tractations tous azimuts pour constituer une nouvelle équipe gouvernementale. Se conformant à la loi en la matière, il s’est donné comme délai l’investiture de la nouvelle APN, pour annoncer la composition de son Exécutif. Le temps presse, depuis l’annonce du principal candidat à la présidence de l’auguste Assemblée. D’après nos sources, Sellal a jusqu’ici approché par écrit trois formations politiques pour les inviter à prendre part au futur gouvernement : TAJ d’Amar Ghoul, le MPA d’Amara Benyounes et l’ANR de Belkacem Salhi. Trois partis qui ont déjà fait partie du gouvernement à plusieurs reprises, et qui ont toujours fait preuve d’un loyalisme sans faille. Le seul parti que le Premier ministre a reçu officiellement dans son bureau est le MSP, dont le chef, Abderrezak Mokri, a de nouveau demandé, comme il l’a révélé il y a deux jours, à le voir pour lui exposer de vive voix les raisons du refus de son parti d’intégrer le prochain gouvernement. Sellal lui avait présenté cette offre au nom du président de la République. Chose qu’il n’a faite avec aucun autre leader politique.
Selon nos informations, le Premier ministre a d’emblée évité de toucher des partis comme le FFS, le RCD ou le PT, car devinant sans doute leur réponse à l’avance. Le FFS qui, pendant la campagne électorale, avait donné l’impression de vouloir entrer au gouvernement avec sa politique axée sur le «consensus national», a fini par écarter définitivement cette option après sa débâcle au scrutin du 4 mai.
Il reste, toutefois, un obstacle pour le Premier ministre : les partis sollicités refusent ou hésitent pour l’instant de proposer des noms, du fait que dans l’offre qui leur est présentée, les chefs de partis ne sont pas les bienvenus.
R. Mahmoudi
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