Les alliés inattendus du gouvernement
Par Kamel Moulfi – Une semaine après sa constitution, le nouveau gouvernement reçoit de bonnes nouvelles des partenaires étrangers. L’Italie, par la voix de son ambassadeur dans notre pays, promet de continuer à acheter le gaz algérien et de développer ses investissements dans divers autres secteurs hors hydrocarbures (voir article AP). Mieux, dans la recherche d’une solution politique à la crise en Libye, l’Italie est favorable à la démarche de l’Algérie. Autre bon signe pour le gouvernement, il vient du Fonds monétaire international (FMI), qui l’assure pratiquement de son soutien, en lui suggérant de poursuivre la démarche adoptée par le précédent Exécutif (voir article AP) pour s’adapter au choc pétrolier.
C’est ce que fait avec prudence Tebboune en organisant la campagne de distribution de logements un peu partout et en peaufinant la liste des produits importés soumis à quota. Cela lui vaut, au plan interne, une position de neutralité de la part de la population, qui note, par ailleurs, que la surprenante absence de flambée des prix durant les premiers jours de Ramadhan a coïncidé avec l’arrivée du nouvel Exécutif. Les observateurs attendent, pour leur part, de voir le plan d’action qui sera présenté aux députés et la suite qui lui sera donnée. Le pragmatisme du pouvoir en Algérie laisse croire qu’un plan B a été sorti des cartons du gouvernement, ce qui explique le remplacement des ministres en charge des départements économiques.
Le plus urgent est de faire passer le Ramadhan dans la paix sociale. Les acteurs politiques et syndicaux semblent adhérer à cette préoccupation. A cela s’ajoute l’exigence de la maîtrise de la situation sécuritaire qui est menacée par l’instabilité en Libye et au Sahel, et qui reste un souci majeur pour les Algériens. Les «affaires» surgies des médias mêlant fonction publique et vie privée, agissant comme diversions, ne sont pas de nature à entourer l’activité du gouvernement de la sérénité dont ont besoin ses premiers pas. Au contraire, elles ont plutôt pour effet de déstabiliser.
K. M.