Baccalauréat 2017 : Benghabrit met en garde contre les faux sujets sur les réseaux sociaux
La ministre de l’Education nationale, Nouria Benghabrit, appelle les parents d’élèves à veiller à ce que leurs enfants se détournent de ce qui se dit sur les réseaux sociaux sur les sujets d’examen du baccalauréat.
S’exprimant sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, la ministre de assure que les sujets qui circulent sur les réseaux sociaux sont des faux ou d’anciens sujets du bac, demandant ainsi aux candidats de se concentrer sur les examens qui débuteront dimanche prochain. Et d’ajouter que ceux qui mettent en ligne ces sujets seront débusqués et la loi sera appliquée sur eux. La diffusion de sujets du bac sur les réseaux sociaux est considérée comme de la cybercriminalité, lourdement sanctionnée par la loi.
Affirmant que toutes les mesures et dispositions de sécurisation de cet examen ont été mises en place, Mme Benghabrit appelle les candidats au bac à ne pas se fatiguer à surveiller ce qui se passe sur les réseaux sociaux et à traquer une éventuelle fuite de sujet.
L’invitée de la Chaîne III a précisé que si par malheur une fuite de sujet était constatée, des sujets de rechange sont prêts.
La ministre de l’Education nationale a relevé qu’un plan visant à empêcher toute fuite de sujet a été mis en place. Il s’agit entre autres de l’interdiction des téléphones mobiles dans les centres d’examen, de la non-acceptation des élèves retardataires, du changement de sujet en cas de fuite constatée. «Les dispositions de sécurisation ont commencé au niveau de l’Onec qui prépare les sujets d’examen. Nous avons pu avoir cette année des moyens supplémentaires qui nous ont permis de remettre à niveau cette institution. Il y a ensuite tout un protocole extrêmement long, fastidieux, très pointu que l’ensemble des responsables au niveau local mettent en œuvre. Il y a la coordination fondamentale de tous les services de sécurité. Les choses se passent très bien sur le terrain», a relevé Mme Benghabrit, pour qui la préservation de la crédibilité de cet examen revient certes en premier lieu à son département ministériel, mais est également partagée par l’ensemble de la société. Elle estime que c’est par la contribution de toute la société qu’on arrivera à moralisation qui mettra fin à la tricherie.
La ministre de l’Education nationale, qui affirme que tout a été fait pour préserver la crédibilité et l’égalité des chances entre les élèves, estime qu’«il peut y avoir une dose d’inconscience chez certains candidats». Elle rappelle dans ce sillage les lourdes sanctions qu’encourent ceux qui enfreindraient les dispositions sécuritaires. Toute tentative de tricherie conduira inévitablement à l’exclusion de son auteur pendant cinq années.
Interrogée sur le déroulement des examens de la 5e année primaire et du BEM, Mme Benghabrit a attesté qu’il y avait pas eu de fuites de sujet mais des «tentatives de fuite» pour lesquelles ont été sanctionnés 62 candidats au BEM «pris en flagrant délit avec des téléphones mobiles et des écouteurs». La ministre a évoqué la réforme du bac, indiquant que le dossier est au niveau du gouvernement pour étude.
Hani Abdi
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