Les Algériens installés à l’étranger n’ont transféré que 2,4 milliards de dollars en 2016
Les émigrés algériens installés à travers le monde ont transféré en 2016, 2,46 milliards de dollars à leurs familles. Le chiffre émane du Fonds international de développement agricole (FIDA) dans son dernier rapport publié mercredi.
Les Algériens transfèrent peu d’argent au pays comparativement aux Egyptiens qui, eux, ont envoyé 19,7 milliards de dollars durant la même période. Ils sont suivis des Libanais avec 7,2 milliards, des Marocains avec 6,4 milliards et des Jordaniens qui ont rapatrié 3,8 milliards.
En 2015, la Banque mondiale (BM) avait indiqué que les transferts de fonds de la communauté algérienne établie en dehors du pays se sont établis à 2 milliards de dollars. Dans le même rapport, il est indiqué le flux des transferts d’argent vers l’Algérie opérés par les émigrés a baissé de 3,5% et ces sommes transférées ne représentent aujourd’hui que 1,2% du PIB national. En fait, les Algériens établis à l’étranger n’ont jamais transféré plus de 2 milliards de dollars depuis 2007, précise le rapport.
A contrario, les flux des transferts d’argent par les diasporas dans le monde ont connu une augmentation avec un rythme annuel de 4,2% en moyenne, passant de 296 milliards de dollars en 2007 à 445 milliards en 2016.
En moyenne, cent pays reçoivent chaque année plus de 100 millions de dollars sous forme de transferts d’argent. Les dix principaux pays d’envoi représentent près de la moitié des flux annuels, au premier rang desquels les Etats-Unis, l’Arabie Saoudite et la Fédération de Russie et 80% de ces transferts vont vers 23 pays, au premier rang desquels la Chine, l’Inde et les Philippines.
Les Algériens ne recourent au transfert d’argent vers le pays via Western Union ou MoneyGram que dans des cas limités. Ils préfèrent le circuit informel en raison de la différence énorme dans les taux de change pratiqué dans le circuit formel (banques) et informel. A titre indicatif, aujourd’hui un euro est échangé contre 121,62 DA au taux officiel contre 190 DA sur le marché parallèle. Cela pose en toile de fond la question de la convertibilité du dinar algérien.
Ramdane Yacine
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