Mali : cinq soldats maliens tués près de Tombouctou
Les forces armées maliennes déplorent 5 morts, 8 blessés et 9 véhicules perdus après une attaque ce samedi à Bintagoungou (nord) aux environs de 5 h du matin. La localité de Bintagoungou est située à environ 80 km à l’ouest de Tombouctou, une des plus grandes villes du nord du Mali.
Cette attaque n’a pas été revendiquée dans l’immédiat samedi. Plus tôt dans la journée, des sources locales l’avaient attribuée à des terroristes, indiquant également que plusieurs soldats étaient portés disparus. De son côté, l’armée malienne a affirmé dans un communiqué, sans plus de détails, que l’attaque a été menée «par des bandits pour le moment non identifiés». «Les blessés ont été transportés à Tombouctou grâce à l’appui de nos partenaires», la force française antiterroriste au Sahel Barkhane et la Mission de l’ONU au Mali (Minusma).
La Minusma a évoqué sur son compte Twitter une «attaque meurtrière» contre l’armée malienne, sans donner de bilan, et précisé avoir envoyé un hélicoptère pour l’évacuation des blessés. «Le magasin de munitions du camp a été incendié. 8 véhicules de l’armée ont été brûlés» et des militaires sont «portés disparus» après l’attaque, a affirmé à la presse un élu local.
L’attaque du camp militaire de Bintagoungou survient après la mort, jeudi, d’un soldat malien dans l’explosion d’une mine posée par des jihadistes près d’Asongo, dans la région de Gao, également dans le nord, selon le ministère malien de la Défense et des élus locaux. Dans une attaque distincte le même jour, des terroristes ont incendié des postes de douane et de gendarmerie à Hombori, dans la même région, selon le ministère.
Plusieurs milliers de personnes ont, par ailleurs, marché ce samedi dans la capitale Bamako contre un référendum sur un projet de révision de la Constitution prévu le 9 juillet, à l’appel de l’opposition et de la société civile. Les organisateurs de cette manifestation ont critiqué la tenue de ce référendum, arguant notamment de l’insécurité dans le nord du Mali.