Assassinat de Karaoui Sarhane : le CNES dénonce un acte «abominable»
Les syndicalistes de l’enseignement supérieur ont dénoncé, mardi, l’assassinant de l’enseignant, Karaoui Sarhane, de l’université de Khemis Meliana, le qualifiant d’acte «abominable» et «lâche».
«C’est malheureux où nous en sommes arrivés pour notre université. Ce crime est un acte très grave et lâche. C’est vraiment malheureux», a indiqué dans une déclaration à l’APS Abdelhafid Mellat, du syndicat des enseignants de l’enseignement supérieur (CNES).
Il a soutenu qu’«à plusieurs reprises, la tutelle avait été alertée et mise en garde sur la violence au sein des universités et appelée à intervenir en urgence pour mettre fin à ce danger qui constitue un danger permanent». «Nous allons, à présent, saisir directement le Premier ministre pour qu’il remédie à cette situation grave», ajoutant que la famille universitaire allait observer mercredi un jour de deuil national et des sit-in de protestation.
Pour sa part, Azzi Abdelmalek, également syndicaliste de l’enseignement supérieur, a indiqué que c’était un acte «abominable», relevant que la tutelle a été toujours alertée sur «la dégradation constante de la sécurité au sein de nos universités». «Nous avons dénoncé à maintes reprises la violence et les différents maux qui secouent l’université, sans que nous puissions trouver une oreille attentive de la tutelle», a-t-il regretté.
«Nous allons nous mobiliser pour que ce crime ne reste pas impuni et saisir le Premier ministre pour mettre fin à cette situation», a-t-il assuré. Les présumés auteurs de ce crime, arrêtés par les services de la police, sont deux frères jumeaux de 23 ans, l’un étudiant au centre universitaire de Tipaza alors que l’autre à l’université d’El-Affroun de Blida.
La victime, enseignant au centre universitaire de Khemis Meliana (Aïn Defla), était marié et père d’un enfant. Le meurtre, perpétré après avoir asséné à la victime plusieurs coups de couteau et coups de marteau, avait eu lieu dimanche soir à l’entrée de l’immeuble de la cité 122 dans le chef-lieu de la wilaya de Tipaza, lieu de résidence des présumés auteurs de cet assassinat.
Des sources sécuritaires ont assuré que le mobile du meurtre n’était pas lié à une affaire de fraude à l’examen.
R. N.
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