Cevital Béjaïa : les élus FLN accusés de privilégier un opérateur français
Le bras de fer opposant, depuis quelques semaines, le groupe Cevital aux autorités, pour une histoire de blocage d’équipements destinés au montage d’une nouvelle usine, commence à prendre une autre tournure. Dans une déclaration rendue publique ce mercredi, et dont nous détenons une copie, le comité de soutien aux travailleurs de Cevital et aux investissements économiques dans la wilaya de Béjaïa accuse ouvertement l’APC de Béjaïa – à majorité FLN – d’avoir tout fait pour bloquer un projet d’usine de traitement et de valorisation des déchets pour toute la wilaya de Béjaïa. Le projet avait été proposé en mars dernier au cours d’une rencontre ayant regroupé des spécialistes, des organismes activant dans le domaine de l’environnement et des opérateurs économiques.
Les auteurs de la déclaration révèlent qu’un mois plus tard, ladite APC a délibéré sur le principe du partenariat avec une société française, dénommée Club 92, pour réaliser l’opération «pré-collecte-collecte et nettoyage». Un partenariat qui a, selon le comité de soutien, été validé par la tutelle «sans aucune prospection, ni consultation ni avis d’appel d’offres, et donc sans respect aucun des règles de la concurrence des marchés publics». Plus grave encore, l’APC a, selon toujours le même document, surfacturé l’opération à raison de 33,8 milliards de centimes par an.
S’adressant aux citoyens de la wilaya de Béjaïa, les rédacteurs de la déclaration lancent : «Nous ne pouvons continuer à assister comme spectateurs complices de la mise à mort de notre wilaya par un groupe de prédateurs, sans scrupules», tout en appelant les citoyens à rester vigilants «quant à la suite des événements».
Enfin, le comité de soutien interpelle le wali, mais aussi le Premier ministre, pour «agir vite et de manière ferme contre ces cercles mafieux qui gangrènent notre région», conclut la déclaration.
Rabah A.
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