Tebboune : «L’Etat est soucieux de faire prévaloir le dialogue pour le règlement des revendications»

Abdelmadjid Tebboune
Abdelmadjid Tebboune. New Press

L’Etat est soucieux de faire prévaloir la voie du dialogue et les solutions consensuelles dans son traitement des différentes questions et revendications qui lui sont soumises et sa main restera toujours «tendue aux jeunes fourvoyés», a affirmé jeudi le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune.

Tebboune, qui répondait aux interrogations des membres du Conseil de la nation concernant le contenu du plan d’action du gouvernement qui a joui du soutien de la chambre haute du Parlement, a évoqué la question de la paix civile, invitant les différents services de l’Etat à «faire prévaloir la voie du dialogue et les solutions consensuelles dans leur traitement des différentes questions et revendications qui leur sont soumises» et à «toujours tendu la main aux jeunes fourvoyés».

Il a, toutefois, rappelé que ces mêmes services «resteront fermes et rigoureux face à ceux qui recourent à la violence morale, verbale ou physique ou tentent d’entamer la paix et la stabilité du pays», a poursuivi le Premier ministre.

Au volet juridique, M. Tebboune a indiqué que le gouvernement, «conscient de la nature de la nouvelle législature, œuvrera à accélérer la cadence de la présentation des différents mécanismes législatifs, notamment ceux liés à la consolidation des droits et de la liberté d’expression et d’information et à l’ancrage des fondements de la démocratie». «Les textes juridiques et règlementaires à eux seuls ne suffisent pas, il convient de les ancrer par la pratique et une prise de conscience collective, outre le souci d’asseoir une société libre qui se soucie des droits d’autrui», a-t-il ajouté, précisant qu’il s’agissait de «l’essence même de la réconciliation nationale».

L’occasion était également pour M. Tebboune d’évoquer le volet éducation, soulignant «la nécessité de revoir la carte scolaire dans le cadre du mécanisme adopté par l’Algérie depuis l’indépendance dans le cadre de la démocratisation de l’enseignement». «La survenue de grandes mutations en ce qui concerne la répartition des habitants, qui se concentraient au cours des années postindépendance en dehors des grandes villes, contrairement à aujourd’hui, requiert la révision de la carte scolaire, d’où la nécessité de revoir les nouvelles données avec exactitude pour que nos choix soient justes», a-t-il indiqué.

Le chef de l’Exécutif a présenté à l’occasion quelques chiffres sur les structures de l’enseignement et l’enseignement supérieur en Algérie, lesquelles englobent 1 826 écoles primaires, 4 427 CEM, 2 370 lycées ainsi que 97 universités et centres universitaires.

Sur un autre chapitre, le Premier ministre a abordé la question du chômage, dont le taux a augmenté, selon les dernières statistiques, à 10,8%, contre 9,7%.

Au volet social, M. Tebboune a annoncé avoir chargé le Conseil national économique et social (Cnes) et les ministères du Travail et de la Solidarité nationale à l’effet de préparer une «large consultation nationale pour redresser l’effort social de l’Etat». «Nous espérons installer une commission consultative nationale avant la fin juillet où juste après», a-t-il ajouté, précisant que «la commission entamera ses travaux dès son installation pour définir les grandes orientations et les principaux contours des réformes devant être introduites au système des transferts sociaux de manière à réaliser une plus grande justice sociale et préserver les acquis sociaux et la durabilité du modèle social algérien».

R. N.

Commentaires

    zaatar
    30 juin 2017 - 20 h 06 min

    Monsieur Tebboune est soucieux de faire prévaloir le dialogue pour le règlement des revendications. A nous prendre pour des demeurés. Quelles sont d’après vous les revendications des Algériens dans un pays où l’économie est juste basée sur la distribution de la rente? Il y en a qu’une seule. L’augmentation pour chacun de sa part de rente. Ils réclament tous plus d’argent. A partir du moment ou personne ne crée de la richesse, du président de la république jusqu’au citoyen lambda d’en bas, tout le monde à le droit à la même part de la rente. Ce qui ne semble pas être le cas. Et donc forcément, chacun des Algériens voudrait un part de la rente équivalente à celle de tous. Ceci ne pourra se régler par le dialogue bien sur. Et ça Monsieur Tebboune le sait très bien. Et c’est pour cette raison qu’il invoque ou qu’il menace les perturbateurs de la paix. Il a rappelé que ses services resteront fermes et rigoureux à l’encontre de ceux qui recourent à la violence morale ou physique. Entendre par là que toutes les manifestations non voulues par l’état seront sévèrement réprimées.

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