Vague d’indignation après l’agression de supporters algériens en Tunisie
Un bus transportant des supporters de l’USM Alger a été attaqué à coup de pierres par un groupe de délinquants tunisiens, mardi, à la sortie de Tunis, blessant le chauffeur. Les supporters algériens étaient venus assister à un match de football contre l’équipe libyenne Ahly Tripoli, prévu dans la ville tunisienne de Sfax. Une scène qui rappelle aux Algériens l’horreur vécue, en 2009, par les supporters de l’équipe nationale en Egypte et qui suscitera plus tard une vive réaction des Algériens au match retour disputé au Soudan.
Le gouvernement tunisien s’est aussitôt mobilisé pour essayer de circonscrire cette affaire. La ministre du Tourisme, Salma Loumi, s’est rendue le jour même au chevet du conducteur du bus hospitalisé et a assuré une «sécurité totale» aux ressortissants algériens jusqu’à leur retour au pays.
Selon des informations reprises par la presse locale, les assaillants n’auraient pas spécialement ciblé les Algériens mais ont tenté, en attaquant le bus en question, de faire diversion pour détrousser une femme qui était de passage. C’est en tous les cas la version que défendent les autorités qui continuaient leurs investigations après l’arrestation de dix-sept jeunes impliqués dans cette agression.
Sur les réseaux sociaux, de nombreux Tunisiens ont condamné cette attaque qui est, pour eux, indigne des vertus d’hospitalité et de bon voisinage qui caractérisent leur pays, en qualifiant cet acte d’«irresponsable» et d’«isolé». Beaucoup de commentaires regrettent la recrudescence de la violence urbaine à l’orée de la saison estivale qui attire chaque année 1,5 million de touristes algériens, selon les dernières estimations. Car, d’après les internautes tunisiens, la délinquance et les actes d’agression ont atteint des seuils alarmants dans de nombreuses agglomérations, et même autour des stations balnéaires très fréquentées par les touristes étrangers. C’est pourquoi ils demandent aux services de sécurité de leur pays de prendre toutes les mesures adéquates pour endiguer ce fléau.
R. Mahmoudi
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