Sommet du G20 : Trump et Poutine déjouent les pronostics
Le sommet du G20 à Hambourg a eu son affiche reine. La première rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine a, en effet, attiré les projecteurs et focalisé l’attention des observateurs retranchés dans le centre des congrès. Contrairement aux attentes, l’entrevue s’est plutôt bien déroulée. Le rendez-vous s’est déroulé vendredi après-midi au moment où les autres participants du sommet discutaient du climat, le sujet le plus controversé des débats qui doivent s’achever aujourd’hui. Il a duré plus de 2 heures. «C’est un honneur d’être avec vous», a déclaré Donald Trump. «Je suis ravi de vous rencontrer», a répondu Vladimir Poutine.
L’«alchimie» entre président russe Vladimir Poutine et son homologue américain Donald Trump a tellement bien fonctionné que les deux responsables ont convenu d’un cessez-le-feu dans le sud-ouest de la Syrie. La trêve, convenue lors des entretiens dans une «atmosphère constructive», débutera dimanche 9 juillet à midi, a déclaré, à ce propos, le ministre russe des Affaires étrangères Sergei Lavrov : «Aujourd’hui (vendredi, ndlr), dans la capitale jordanienne, Amman, des experts russes, américains et jordaniens se sont mis d’accord sur un mémorandum sur la création d’une zone de désescalade» dans les régions de Deraa, Qouneitra et Soueida.
Il y a eu une «alchimie positive» entre les présidents américain et russe lors de leur premier tête-à-tête avant le sommet du G20, a déclaré pour sa part le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson : «La rencontre a été très constructive, la connexion entre les deux dirigeants s’est faite très rapidement. Il y a très clairement une alchimie positive entre eux.»
La Russie et l’Iran, alliés de Damas, et la Turquie qui soutient certains rebelles ont adopté en mai le principe de la création de quatre zones sécurisées pour instaurer une trêve durable dans plusieurs régions. Mais ils ne se sont pas encore entendus sur la façon dont elles seront administrées.
Moscou estime que la zone de «désescalade» prévue dans le sud du pays ne peut être mise en place qu’avec l’accord des Etats-Unis et de la Jordanie, pays frontalier de la Syrie. Maintenant que tout le monde semble d’accord sur la conduite à tenir, le défi sera de transformer l’accord russo-américain en actes concrets, ce qui est une autre paire de manches.
Sadek Sahraoui
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