Des Tunisiens et des Libyens à la tête de réseaux d’immigration clandestine
Une enquête des services de sécurité menée récemment à Annaba a permis de démanteler des réseaux d’immigration clandestine à la tête desquels se trouvaient des ressortissants tunisiens, libyens et africains qui organisaient des opérations de passage à partir de la côte Est vers la Sardaigne en Italie.
La chaîne de télévision privée Al Bilad a affirmé que l’action des services de sécurité fait suite à l’arrestation de dizaines de personnes dans la ville de Sidi Salem en flagrant délit de tentative de traversée illégale et à partir d’une plage non surveillée à l’aide d’une embarcation de fortune. Les investigations menées avec ces personnes arrêtées ont permis de découvrir l’existence de contacts avec des barons de nationalités tunisienne, libyenne et africaines qui s’occupent de recruter les candidats à l’immigration clandestine à partir des plages de Annaba, El Tarf, Skikda ou Jijel vers les côtes européennes moyennant 10 à 15 millions de centimes.
Les services de sécurité relèvent une augmentation inquiétante du nombre d’étrangers qui figurent parmi les personnes arrêtées pour «tentative d’immigration clandestine» dont la plupart sont de nationalités tunisienne, syrienne ou africaine.
Depuis le début de l’année en cours, les garde-côtes algériens ont intercepté au moins 500 immigrants en provenance de 11 pays, dont des Libyens, qui étaient sur des embarcations de fortune en partance vers l’Italie, selon la section de Annaba de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH). L’ONG a fait remarquer dans son rapport l’augmentation du nombre d’enfants mineurs qui risquent leur vie dans les bateaux de l’immigration clandestine.
Concernant les étrangers dénombrés originaires de 11 pays, le rapport parle d’identification de Libyens, de Tunisiens, de Marocains, de Maliens et autres.
Ramdane Yacine
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