Concours de recrutement des enseignants de français : des épreuves… en arabe

benghebrit
Les députés du peuple interpelleront-ils à la rentrée la ministre de l’Education nationale ? New Press

Le concours de recrutement des enseignants qui a eu lieu jeudi 29 juin 2017 a choqué plus d’un. Les candidats inscrits pour ce concours d’enseignement du français dans le moyen et le secondaire, et à qui on a exigé des diplômes de master et plus, n’en revenaient pas quand on leur avait demandé de répondre en langue arabe aux épreuves.

En effet, trois épreuves sur les quatre inscrites durant la journée, à savoir la langue arabe, les technologies de l’information et de la communication et la culture générale, sont toutes proposées aux candidats dans la langue d’Al-Moutanabi.

Il est à se demander ce qui a amené les responsables du secteur de l’éducation nationale, qui est certes très enclin à l’arabisation tous azimuts de la société, à agir de manière aussi désinvolte et incompréhensible au point de devenir la risée du monde entier. Car, «c’est à peine si les pauvres candidats ne se sont pas retrouvés avec un examen entièrement en arabe pour enseigner en… français», comme a commenté un observateur averti.

La gêne et l’embarras étaient indescriptibles chez ces candidats qui, durant tout leur cursus universitaire, ont étudié dans la langue de Molière et qui sont appelés, s’ils sont reçus, à transmettre leur savoir exclusivement en français aux élèves.

Cette attitude pour le moins étrange du département de Benghebrit mérite explication. Car, s’il est tout à fait aisé de lire des textes ou des journaux en langue arabe pour un francophone, il n’est pas autant facile pour lui de pouvoir exprimer oralement et encore moins par écrit et dans un arabe académique une idée scientifique, culturelle ou autre.

Gageons que les députés du peuple, qui sont actuellement en congé, puissent interpeller à la rentrée la ministre de l’Education nationale sur cette obligation faite aux candidats au poste d’enseignant de français et qui s’apparente à de l’excès de zèle de la part des partisans de la généralisation de l’utilisation de la langue arabe à n’importe quel prix.

«Et pourtant elle tourne !», comme dirait Galilée.

Ramdane Yacine

Comment (10)

    Anonyme
    13 juillet 2017 - 8 h 46 min

    L’école a été offerte en pâture aux baathistes les plus rétrogrades et leur devise c’est promouvoir et imposer l’arabe non pas par la science, mais en tuant toutes les autre langues. Résultat: le diplômé algérien – parmi les meilleurs au monde jusqu’au début des années 80 – est devenu un taré polyglotte analphabète. (…)

    Vangelis
    13 juillet 2017 - 7 h 14 min

    Une énième crétinerie sans nom. Tous ces pontes pratiquent dans l’excès de zèle et plus encore cette ministre de l’éducation qui enfonce son secteur et ce, d’autant plus, qu’elle-même avait reçu les foudres des arabisants de ne pas savoir bien parler l’arabe.

    Qu’un sous fifre impose l’arabe pour passer un concours de français est déjà en soit une bêtise, et je reste poli, mais qu’en plus, on laisse faire sans réviser préalablement la méthode dénote que les ronds de cuir algériens sont les maîtres de la connerie, ce qui explique que le développement du pays est stoppé net par ces énergumènes.

    Les candidats auraient du sortir des salles d’examens en refusant de subir ce diktat au lieu de faire la moue et quand même répondre un tant soit peu aux questions en arabe.

    On ne peut pas s’émanciper de ces nouveaux colons sans les combattre et cette inertie de la société algérienne devant cette occupation qui dure depuis plus de 50 ans explique à elle seule pourquoi l’ancien colon était resté plus de 130 ans.

    Est-ce que les algériens vont faire leur propre mea culpa d’avoir laissé ce pays entre les mains de ces prétendus libérateurs qui se comportent comme l’ancien colon, sur la durée ?

     » Si quelqu’un demande pourquoi nous sommes morts, dites leur que c’est parce que nos pères ont menti.  » Rudyard Kipling

    Afroukh
    13 juillet 2017 - 5 h 38 min

    Non à l’Etat arabe et la langue arabe imposée aux berbéres qui n’en veulent pas!

    dz
    12 juillet 2017 - 23 h 36 min

    Il est temps de ce détacher de cet autre forme de re-colonisation par cette langue francaise et de se tourner très rapidement sur des langues les plus parler dans le monde pour notre avenir !!!!
    Arrêtons de prendre les Algériens pour des cons sur ce qui se trame !!!!

    MELLO
    12 juillet 2017 - 23 h 31 min

    Normalisation, implantation et fécondation d’un projet longtemps mijoté au sein de la coupole. Par cette missive le décors est planté:
    Le 17 Octobre 1999, une lettre est parvenue de la Présidence adressée par M. Abdelkader Hadjar, alors président de la commission des relations extérieures à l’Assemblée populaire nationale (APN), au président de la République.
    «Au cher frère et honorable ami, Abdelaziz Bouteflika, président de la République, j’ai longtemps hésité avant de vous adresser cet écrit. J’ai hésité aussi quant au style qui conviendrait le plus. Je suis resté déchiré entre l’espoir que je fonde sur vous et le désarroi mêlé à la peur. L’impatience et la nervosité me rongeaient en attendant le discours que vous deviez prononcer aux Nations unies. Mon cœur battait de plus en plus fort au fur et à mesure que se rapprochait l’heure du journal télévisé, ce cœur souffrant pris d’un malaise à Dubaï depuis quelques mois en route vers Téhéran. Votre marque d’attention et de sympathie furent d’un grand réconfort et, avec l’aide de Dieu, le rétablissement fut prompt. Je craignais une autre crise si jamais vous veniez à lire votre discours en français sous prétexte de faire passer le message africain et conformément à l’adage «parle aux gens dans le langage qu’ils comprennent» tant répété par certains «prodigues de conseil». Voilà que vous prononcez le message de l’Afrique en langue arabe, oui bel et bien en langue arabe, symbole de fierté et de dignité, de puissance et de force, alors que vous représentez notre continent et notre chère Algérie et vous voilà critiquant les artisans de la polarité dominative, la mondialisation injuste, la globalisation arrogante au nom de l’africanisation naissante et de l’arabité prometteuse. J’ai remercié Dieu pour ce discours venu me sauver d’une dizaine de positions et de décisions qui me tourmentaient l’esprit jour et nuit. Je réfléchissais à la position à prendre à l’égard d’un frère et ami et ce sentiment de fraternité et d’amitié m’imposait silence et patience. Je demeurais, toutefois, fortement embarrassé par un Président dont le français et les prétextes de son utilisation m’irritaient. Alors je fus amené à lui répondre en toute franchise et sans confusion aucune. Je garde grave dans ma mémoire le discours que vous avez prononcé en français, en 1974, alors président de l’assemblée générale des Nations unies, année où la langue arabe fut proclamée langue officielle parmi les cinq autres langues. Je me souviens que vous faisiez l’objet de critiques acerbes et me souviens des conséquences qui en ont dessoûlé attisant un ressentiment pendant des années. Les jours s’écoulèrent, le rapprochement se substitua à l’éloignement, la fraternité sincère et la solidarité s’installèrent et devinrent un bouclier face à l’ennemi.
    Le décors est définitivement planté.

      Bison
      13 juillet 2017 - 11 h 04 min

      ((…Voilà que vous prononcez le message de l’Afrique en langue arabe, oui bel et bien en langue arabe, symbole de fierté et de dignité, de puissance et de force, alors que vous représentez notre continent et notre chère Algérie et vous voilà critiquant les artisans de la polarité dominative, la mondialisation injuste, la globalisation arrogante au nom de l’africanisation naissante et de l’arabité prometteuse. )) Oui c’est au nom de l’arabité si prometteuse,symbole de fierté et de dignité, de puissance et de force (surtout pour lui et les siens ( au sens proches proches, pas au sens: ses compatriotes vous et moi), qu’il sest payé, Abdelkader Hadjar ( ambassadeur d’Algérie , pays de son ventre) , un château au Caire ( en egypre pays de son coeur,) à 20 millions de dollars. Selon El Khabar hebdo, qui rapporte l’info, le château appartenait à l’émir Walid Ben Talal, neveu du roi Fahd et néanmoins magnat de la presse arabe. Sabrez le champagne hadjar est rassurée et peut dormir et cuver tranquille sans se retourner toute la nuit!

    Bison
    12 juillet 2017 - 22 h 38 min

    Dans pas longtemps ils pousseront la bêtise jusqu’à écrire le français avec l’alphabet arabe! Heyreusement qye le ridicule ne tue pas! Siyez des hommes et suprimer tout simplement cette langue et qu’ on en finisse au lieu de se ridiculiser au yeux du monde! Mais je me demande si toytes gesticulations désespérés ne sont pas faites pour attirer l’attention du prince Macron!! Les orphelins! Tous ses pseudo arabophones et défenseur de la langue du coran, pendant qu’ils chantent ses vertus et imposent cette langue au petit peuple endormi (pour son bien sur), eux sont les premier a envoyer leurs enfants dans lycées, collèges et autres universités pour étudier en français dans les pays des « kouffars » (qu’iks deconseillent aux naifs pour les proteger de la tentation)! C’est normal ils se foutent de la gueules des parents ( et ca marche)pour que leurs rejetons se foutent le moment venus des enfants de ces même parents pigeons! Y’a pas de patriotisme qui tient c’est juste une bataille pour se maintenir au pouvoir sur le dos des poires ! Chacun utilise ses ruses pour certain la religion, pour d’autres l’arabe, pour d’autres la révolution,
    …MAis puisque ça marche pour eux et le peuple est content et consentant qu’ils continuent…ils lui mettent un doigt il branche pas alors ils lui mettent un bras, et meme pourquoi pas un pieds…ils finiront meme appeler leurs copains d’autres cieux ( dont les peuples sont moins dociles que le notre)pour participer à la boucherie et s’amuser un peu! En tout cas bessahat’houm

    muhand
    12 juillet 2017 - 17 h 41 min

    Ce pouvoir entre les mains de singes fait dans la provocation comme pour dire au peuple tube dijectif ,  »oudezou Ma’ahoum » on fait ce qu’on veut et si cela ne vous plait pas allez vous faire voir ailleurs. Je pense que tout cela finira très mal un jour. Le pays va à sa perte.

    MELLO
    12 juillet 2017 - 17 h 10 min

    Populisme, piston, cooptation et l’inadaptabilité encadrent le monde du travail en Algérie. La promotion ne repose sur aucun critère de compétence. Si bien qu’en Algérie on peut devenir général major, ministre, Wali, magistrat, leader politique, éditeur, journaliste vedette, une référence dans le management…sans avoir jamais mis les pieds dans une école. Sujet tabou, sujet qui fâche. Formés à coups de milliards, leurs salaires coûtent des milliards à l’État, mais ils sont incompétents et ignorants. Par incompétence et ignorance, il faut entendre l’inadéquation entre les compétences du salarié et le poste qu’il occupe. L’incompétence et l’ignorance sont aussi ce retard qui empêche le pays de décoller et ces pertes annuelles de productivité se chiffrant à des centaines de milliards de dinars. Courtisés par l’Etat , ils ne savent ni lire ni écrire. Bien sûr, j’avoue: indélicat sur certaines questions, je ne sais pas retenir ma grande gueule. En fait, s’il y a un constat que l’opinion admet volontiers, c’est immanquablement l’échec de l’école algérienne. D’ailleurs, comment cela peut-être autrement quand on sait qu’aucun secteur ne marche ? À vrai dire, la gestion de l’école algérienne est à l’image de la gestion des affaires du pays. Cependant, s’il y a une catégorie qui ne croit pas à l’école algérienne, c’est bien la classe dirigeante. Pour étayer cet argument, il suffit de réaliser un sondage pour savoir combien sont les hauts responsables qui scolarisent leurs enfants dans l’école publique, et ce, du primaire à l’université. Le résultat va indubitablement étonner les derniers crédules qui accordent encore leur confiance au régime actuel pour qu’il conduise le pays vers des lendemains enchanteurs.

      Abou Stroff
      13 juillet 2017 - 9 h 53 min

      Mello; je te salue! je ne cesse de la répéter: le système éducatif en algérie est une « appareil idéologique » (voir L. Althusser) au service d’un système basé sur la distribution de la rente et sur la prédation. ce système n’a besoin ni de compétence, ni de performance. et le système éducatif le plus approprié pour faciliter la « reproduction » du dit système est le système éducatif algérien qui produit essentiellement des abrutis taillables et corvéables à souhait et/ou des zombies manipulables à souhait. moralité de l’histoire: il n’y a absolument rien de choquant à ce que les épreuves d’un concours pour le recrutement d’enseignants en français soient rédigées en arabe.

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