Dialogue avec le gouvernement : l’opposition pose ses conditions

Les discussions sur les questions politiques doivent primer sur tout autre dialogue, selon les islamistes. New Press
Les discussions sur les questions politiques doivent primer sur tout autre dialogue, selon les islamistes. New Press

Réagissant à l’invitation lancée par le Premier ministre pour un dialogue avec les partis politiques autour des transferts sociaux, les principales formations islamistes se disent ouvertes à toute proposition mais à condition que le dialogue englobe le volet politique.

Dans une déclaration à Al-Jazeera, le président du MSP, Abderrazak Mokri, estime que «c’est la crise économique qui a contraint le pouvoir à descendre de son piédestal pour demander aux partis politiques de prendre part au dialogue sur cette question». Or, pour Mokri, le pouvoir cherche à compromettre l’opposition, «en lui faisant assumer les réactions des Algériens vis-à-vis du recul des transferts sociaux». Le chef du MSP ne s’oppose pas a priori aux réformes économiques engagées par le Premier ministre mais n’en voit pas l’utilité si celles-ci ne sont pas accompagnées d’une «vision politique» garantissant la possibilité de contrôle sur les deniers publics et des audits.

De son côté, le chef du mouvement Ennahda, Mohamed Dhouibi, a salué cet appel au dialogue mais regrette qu’une telle initiative n’ait pas été annoncée avant la tenue des élections législatives du 5 mai dernier, a-t-il déclaré à la même chaîne qatarie. Emboîtant le pas au leader du MSP, le chef d’Ennahda estime que limiter les discussions au seul dossier des transferts sociaux paraît «illogique» parce que, selon lui, «il n’est pas possible de dissocier les affaires sociales des affaires politiques ou économiques». Pour Dhouibi, des discussions sur les questions politiques doivent précéder tout dialogue sur les autres questions car «de cette façon, il sera impossible de trancher ce dossier épineux», martèle-t-il.

Sur le même ton, le président de Jil Jadid, Sofiane Djilali, affirme n’avoir reçu aucune invitation officielle mais salue toute initiative allant dans le sens du dialogue, à la condition que ce dialogue ne soit pas une simple «manœuvre politicienne», comme il le craint. Djilali demande au Premier ministre d’expliquer ses «intentions réelles» à travers son invitation au dialogue, «pour que tout soit clarifié», tout en prévenant que son parti «ne sera pas un instrument de soutien au pouvoir». Le leader de Jil Jadid pose comme préalable à une éventuelle participation au dialogue avec le gouvernement : la bonne foi chez les décideurs, des discussions sérieuses, et la prise en considération des critiques de l’opposition.

R. Mahmoudi 

Comment (6)

    Anonyme
    15 juillet 2017 - 6 h 45 min

    le pouvoir veut impliquer les partis dans le dossier des refugies affricains ! et dans la crise sociale alors qu il a tous dilapider a travert ses sponsorts ! ils veut les pieger et les discrediter une fois de plus ! a bon entendeurs salut

    mzoughene
    14 juillet 2017 - 22 h 40 min

    AU GADRDAVOUS LES ORDRES POUR LES PROCHAINES APC § APRES LA CLAQUE DES LEGISLATIVES ,REVOILA LES PARTIS KHOBSITES REVOQUES PAR 90/00 DU PEUPLE ALGERIEN ET DEMAIN ILS VONT REVENIR PLEURNICHER DE LA FRAUDE . ALLEZ COUCHEZ / LE PEUPLE VA VOUS RESERVER LA SURPRISE LE JOUR DU SCRUTIN. LE PEUPLE EST PLUS PRAGMATIQUE QUE VOUS DISPARRAISSEZ A JAMAIS §§

    MELLO
    12 juillet 2017 - 21 h 01 min

    Pour ceux qui prônent le dialogue entre Algériens, ils doivent savoir que:
    – les mots sont importants.
    Les risques externes et les manœuvres des puissances existent – elles sont de l’ordre des choses et peuvent être grandes ou moins grandes selon les contextes – mais ce qui les rend redoutables c’est bien la dérive d’un régime qui ne fonctionne plus que par les logiques clientélistes et par la répression.
    – les mots sont importants.
    Quand on parle de «consensus » – c’est le cas pour le FFS – ce n’est pas pour cogérer les crises provoquées par le régime mais pour résoudre les problèmes graves du pays. Or, le constat est établi depuis longtemps que le régime fabrique la crise, détruit les valeurs matérielles (par la corruption, la gabegie et un niveau abyssal d’incompétence) et aussi les valeurs morales.
    – les mots sont importants.
    Quand le régime abuse de la logorrhée nationaliste pour mener des politiques qui n’ont rien à avoir avec les valeurs du patriotisme algérien, il ne fait que continuer à dilapider le capital moral et politique des combats du mouvement national algérien. Quand on parle de consensus, c’est pour remettre le pays entre les mains de ses citoyens car tout indique que la prochaine exacerbation de la crise sera encore plus redoutable que celle des années 90. Il y a bien urgence nationale absolue à aller vers un consensus national qui ouvre de nouveaux horizons aux Algériens dans le cadre d’un Etat de droit. Le problème est qu’une fois de plus le régime fait un usage purement manœuvrier des mots pour que rien ne change.

    jamesben
    12 juillet 2017 - 20 h 23 min

    khalouna neklou khobza m3akom. Nal3bouha opposition ouel fahem yefhem.

      mzoughene
      12 juillet 2017 - 21 h 01 min

      TU VOIES JE T AI COINCE UN VRAIS KHOBZITES ;TU EST COMME TOUS LES ESPECES DE CE SYSTEME ,tu veut manger bouffe ouyahia et ould abbes ? CES PARTIS LE PEUPLE LES A DISQUALIFIE !!! LE PEUPLE VEUT UN HOMME CAPABLE ET QUI A FAIT SES PREUVE ET C EST REBRAB !! seuls les bras casses ont peur de rabrab !!

        jamesben
        12 juillet 2017 - 21 h 23 min

        T’as rien compris espèce d’attardé. Si tu ne comprends pas la dérision c’est ton problème Depuis 1962 ce sont oujours les mêmes qui s’opposent les uns aux autres pour mener le pays à la ruine et que je dénonce dans mon commentaire qui en fin de compte a permis de te débusquer: un régionaliste primaire. Si un choix devait être fait, je dirais qu’un khobziste vaut mieux qu’un aide-comptable qui est- devenu milliardaire en profitant du système. VTFF

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