Ould-Abbès panique face à l’offensive médiatique de ses adversaires
Le Front de libération nationale (FLN) alerte ses militants sur l’existence sur les réseaux sociaux de fausses pages de communication au nom du parti. La direction de cette formation politique, secouée par d’interminables dissensions internes, assure que la seule page FLN est celle du secrétariat général dont le lien se trouve sur le site officiel du parti. Toutes les autres pages et sites qui utilisent le sigle de l’ex-parti unique n’ont rien à voir avec le FLN. Les faux profils et les fausses pages sont des pratiques très répandus sur les réseaux sociaux. Même au nom de membres du gouvernement, comme cela a été le cas du nouveau ministre de l’Energie et tout récemment du Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune.
Aussi des anciens ténors du FLN, tel que Abdelaziz Belkhadem, devenu dissident depuis le coup de force de Amar Saïdani en 2013, utilisent-ils depuis des années le sigle du FLN dans leurspages sur les réseaux sociaux. Si la direction du FLN a jugé nécessaire de communiquer sur le sujet, c’est qu’elle voit en cette multiplication de fausses pages une réelle menace pour la stabilité du parti. Cela surtout que l’étau se resserre sur le secrétaire général, Djamel Ould Abbès, de plus en plus contesté depuis la débâcle du FLN aux élections législatives du 4 mai dernier. Des élections dans lesquelles l’ex-parti unique avait perdu sa majorité à l’Assemblée populaire nationale.
Depuis sa nomination en octobre 2016, Djamel Ould-Abbès ne cesse d’attirer les foudres des cadres importants et connus au sein du parti. Son mode de gestion est plus que jamais décrié et même par ceux qu’il a lui-même ramenés et placés dans des postes de responsabilité. Lâché par ses sponsors, Djamel Ould-Abbès tente de gagner du temps. Il a même demandé «un délai de grâce» au chef de l’Etat qui est également président du parti.
Fortement fragilisé par le scandale du marchandage des listes électorales dans lequel étaient impliqués son fils et ses proches collaborateurs, ses adversaires, qui sont très présents sur le front médiatique, connaissent bien l’importance de la communication. Et dans une guerre politique, la propagande est une arme redoutable pour abattre ses adversaires. On a vu comment Hocine Khaldoune a éclaboussé le SG par sa très médiatisée démission du bureau politique où il était justement chargé de la communication. Idem pour Moussa Benhamadi qui a, lui aussi, fait sensation la semaine dernière par sa démission de son poste de conseiller du SG en charge de la communication.
Au fur et à mesure que les rangs des frondeurs grossissent, Djamel Ould-Abbès est gagné par le doute et la crainte des conséquences, notamment sur des membres de sa famille, de son éjection de la tête du FLN.
Hani Abdi
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