L’ambassadeur de France : «L’Algérie n’est plus la même que j’ai quittée»
L’ambassadeur de France à Alger a affirmé qu’il était temps «d’aller au-delà des formules, certes utiles et souvent nécessaires, partenariat stratégique ou partenariat d’exception». Car, a-t-il précisé, «au-delà des mots, il faut construire, bâtir, identifier et préparer des projets, poser des pierres et des jalons qui, plus que les mots ou les formules, dureront et resteront. C’est cela que nous devons faire ensemble, ce sera mon objectif pendant ce mandat».
Xavier Driencourt qui s’est dit heureux de retrouver l’Algérie où il compte «tant d’amis algériens et français», a estimé, dans un discours prononcé à l’occasion de la Fête nationale de la France, que sa désignation à Alger «est un défi, nouveau et immense», soulignant que «l’Algérie que je retrouve a changé». «Elle n’est plus la même que celle que j’ai quittée en 2012 ; dans les deux pays, une nouvelle période s’ouvre après les élections présidentielles intervenues en France et les élections législatives en Algérie», a-t-il confié.
Mettant en avant l’amitié que voue le nouveau président français à l’Algérie, Xavier Driencourt a indiqué qu’Emmanuel Macron «a clairement marqué sa volonté d’écrire une nouvelle page dans les relations algéro-françaises». «Cette page, a-t-il noté, c’est à nous, c’est à vous de la construire.»
L’ambassadeur a souligné le «respect» et l’«estime» qu’il nourrit envers l’indépendance de l’Algérie, sa culture et sa sagesse. «Si ce n’était pas le cas je n’y serais pas revenu», a dit l’ambassadeur, estimant qu’il était «exceptionnel (…) de nommer à deux reprises la même personne dans le même pays». «Pour tout dire, l’Algérie est le seul pays où cela a eu lieu», a relevé l’ambassadeur de France qui voit dans cette démarche «une sorte de continuité», tout en estimant que l’avenir des relations entre Alger et Paris ne peut se concevoir «seul, chacun de [son] côté, chacun regardant l’autre et tourné uniquement vers le continent auquel chaque pays appartient».
L’Algérie et la France «peuvent écrire une page d’histoire», a conclu Xavier Driencourt, pour qui la relation entre ces deux pays «ce n’est pas seulement un récit tumultueux, ce n’est pas seulement une question d’économie ou d’investissements, c’est beaucoup plus que cela, c’est aussi et, avant tout, une affaire de cœur, d’amitié et d’affection».
Sarah L.
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