Libye : Sarraj propose des élections pour sortir de l’impasse
Face au refus du gouvernement de Tobrouk d’appliquer l’accord politique interlibyen conclu en décembre 2015, le chef du Gouvernement libyen d’union nationale (GNA), Fayez Sarraj, a proposé, samedi soir, dans un discours à la nation la tenue des élection présidentielle et parlementaires en 2018 pour mettre fin aux rivalités politiques qui affectent la Libye depuis 2011, date du renversement par l’OTAN de Mouammar El- Kadhafi.
Sa proposition est contenue dans un plan de sortie de crise composé de neuf points. Selon ce plan, le GNA resterait en place «jusqu’à la nomination d’un Premier ministre par le chef de l’Etat élu et l’approbation d’un nouveau cabinet par le Parlement». Sarraj a, par ailleurs, proposé que «la Haute Commission des élections, en coordination avec l’ONU, prépare et supervise le déroulement des élections». Il a précisé que le mandat du président et des députés durera «au maximum trois ans» mais pourra expirer avant si la rédaction de la Constitution est achevée, a-t-il ajouté, précisant que le projet de Constitution serait soumis à référendum, qui sera lui-même suivi de nouvelles élections.
Sarraj a estimé, par ailleurs, que la situation sécuritaire était la plus «épineuse», regrettant que ses prédécesseurs n’aient pas désarmé les milices «dès les premiers jours» après la fin de la révolte. «Les Libyens ont perdu patience !» a averti Sarraj. Il va attendre maintenant de savoir quel accueil sera réservé par le gouvernement rival de Tobrouk à la feuille de route de Sarraj.
Sadek Sahraoui
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