Cafouillage sur la réponse de Tebboune à Ali Haddad et Sidi Saïd
Que se passe-t-il au Premier ministère ? Le service de la communication de Tebboune a mis en ligne un communiqué adressé à la presse, avant de contacter les médias pour leur dire de ne pas en tenir compte. Ce communiqué de cinq lignes, écrit en langue arabe, sonne comme une réponse à Sidi Saïd et à d’autres organisations patronales qui lui reprochent le traitement humiliant réservé à Ali Haddad, patron de l’ETRHB et également président du Forum des chefs d’entreprises (FCE).
Intitulé «Rappel», ce communiqué souligne que «la consécration du principe de la séparation entre le pouvoir politique et le pouvoir de l’argent figure dans le plan d’action du gouvernement qui a été recommandé par le président de la République lors du Conseil des ministres et validé par les deux chambres du Parlement. A ce propos, rien ne pourra entamer la volonté du gouvernement, qui restera attaché à exécuter avec force les objectifs tracés dans son plan d’action, en exécution du programme du président de la République, seule source de légitimité», ajoute la cellule de communication de Tebboune, qui rappelle ainsi ce point contenu dans le plan d’actions présenté à l’APN.
Mais le même service a appelé certains médias pour leur demander de surseoir à la publication de ce communiqué. C’est ce qu’a affirmé le chef du groupe parlementaire du FFS, Chaffaâ Bouaïche, sur sa page Facebook. Le problème est que le contenu a été déjà publié sur la presse en ligne et le communiqué en entier a été largement partagé sur les réseaux sociaux. Il était donc trop tard pour le service de la communication de Tebboune de pouvoir le retirer. La question qui mérite d’être posée, c’est de savoir pourquoi on fait un communiqué pour ensuite chercher à éviter sa diffusion dans la presse. Ce cafouillage en dit long sur le malaise qui règne au sommet de l’Etat.
Hani Abdi
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