L’Algérie gèle les avoirs de nationaux et de ressortissants étrangers
L’Algérie a approuvé, mardi dernier, la décision de gel de biens et d’avoirs, outre la surveillance de l’activité de ressortissants algériens et étrangers condamnés à l’étranger pour financement du terrorisme, blanchiment d’argent et pour crime organisé, conformément aux prescription de la commission des sanctions internationales relevant du conseil de sécurité de l’ONU.
La liste reçue par la Cellule de traitement du renseignement financier (CTRF) comporte 18 personnes poursuivies par Interpol, parmi lesquels un Algérien considéré comme le responsable financier de la commission de soutien afghane et expert en communication de l’organisation terroriste Al-Qaîda, et qui se trouvait en Algérie en 2010 ; un autre Algérien expulsé d’Italie ; un autre expulsé d’Allemagne et enfin une personne portant la double nationalité algérienne et allemande, rapporte aujourd’hui le site internet Alarabiya.net.
La même source indique que la liste remise à l’Algérie comporte également des noms de ressortissants tunisiens, égyptiens, libyens et marocains ajoutés en raison de soupçons d’existence de liens entre ces personnes et des citoyens et activités sur le sol algérien.
En outre, la liste remise aux autorités algériennes contient des noms d’organisations inscrites par le Conseil de sécurité de l’ONU dans la liste du terrorisme. Il s’agit de l’organisation Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) d’Abdallah Droudkel et Deramchi, Al-Mourabitoune de Mokhtar Belmokhtar, Djound Al Khalifa (les soldats du califat), Al-Mouakioune Bi Eddam (les signataires par le sang), l’organisation de l’unification et du djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) en plus de l’organisation Ansar Echaria en Libye et ses principaux dirigeants.
Notons que l’Algérie a toujours respecté ses engagements internationaux en matière de lutte antiterroriste et figure parmi les références dans ce domaine et une matière grise dans le combat contre l’obscurantisme et l’extrémisme.
A noter enfin que la liste communiquée à l’Algérie ne comporte pas l’organisation Ansar Eddine du Mali parmi les mouvements terroristes, contrairement à ce que veut faire croire la France en faisant des pieds et des mains pour exclure ce mouvement rebelle touareg de la réconciliation nationale au Mali.
Ramdane Yacine
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