Le député Hassan Aribi traite le raïs égyptien de «dangereux terroriste»
Dans un pamphlet d’une rare violence contre le régime égyptien, le député algérien du Front pour la justice et le développement (FJD, Frères musulmans), Hassan Aribi, a qualifié le président Abdelfattah al-Sissi de «dangereux terroriste», de «chien d’Israël» et de «valet des Al-Saoud».
Il lui reproche de servir «avec zèle» les plans israélo-américains dans la région du Moyen-Orient en usant de la matraque contre les Palestiniens qui veulent passer la frontière et en cédant les deux îles (Tiran et Sanafir) aux Saoudiens pour permettre plus tard, selon Aribi, à Israël de creuser un canal parallèle au canal de Suez.
«Dans une scène horrible, que nous croyions être une pratique des seuls sionistes ou des bouddhistes en Birmanie, écrit le député algérien, nous avons tous vu un mercenaire de la soldatesque d’al-Sissi abattre un jeune Palestinien qui a tenté de traverser la frontière. Il ne s’est pas contenté de l’avoir tué, mais il se délectait de piétiner le cadavre et à prendre des selfies en souriant.» Pour lui, cette image traduit toute la haine que «le terroriste sanguinaire» (al-Sissi) porte contre tout ce qui est palestinien, arabe ou égyptien «digne». Et de comparer les pratiques de l’armée égyptienne aux horreurs commises par l’armée nazie lors du siècle dernier.
Le député au style débridé reproche au «monde libre» son silence face à ce qui se passe, et sa joie de voir qui se bat à sa place et œuvre pour accélérer «l’avènement du grand Israël, de l’Euphrate et Nil». Il en veut également aux dirigeants du monde musulman, «de Tanger à Jakarta», et aux oulémas à la solde des sultans et dont les fatwas servent, selon ses termes, à «bénir leurs crimes contre les peuples arabes et musulmans». Allusion à l’Arabie Saoudite qui, depuis l’éclatement du conflit avec le Qatar, est dans le viseur des Frères musulmans de tous les pays.
Pour Hassan Aribi, l’image de ce soldat égyptien tuant froidement un Palestinien «n’est qu’un échantillon de ce régime sanguinaire qui n’a pas assouvi sa soif de sang à ar-Rabia et an-Nahda (places où ont été réprimées des manifestations pro-Morsi au Caire) et qui est prêt à décimer le peuple égyptien tout entier pour survivre».
R. Mahmoudi
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