Raffinerie de Skikda : panne ou acte de sabotage ?
La raffinerie de Skikda est de nouveau tombée en panne. Un incendie qui s’est déclaré au niveau de la centrale thermodynamique a causé d’importants dégâts qui nécessitent de lourdes réparations.
Les premières interventions d’une filiale technique du groupe sud-coréen Samsung a permis la remise en service du terminal d’extraction de l’essence sans plomb. Un ouf de soulagement a été poussé par les responsables de cette raffinerie mais pas seulement. Car, à l’annonce de cette panne, l’inquiétude a gagné les hauts responsables du secteur mais aussi les dirigeants politiques qui craignent une «panne» sèche en essence sans plomb, un combustible qui fait fonctionner la moitié du parc automobile national.
Mais tout n’a pas été encore réglé puisque d’autres unités de cette immense raffinerie qui date des années 1970 sont toujours à l’arrêt. Leur réparation nécessitera encore du temps. Il s’agit notamment de l’unité de production du GNL, de l’essence normal et du liquide xylène. Ce qui n’est pas rien. Les pertes risquent d’être élevées.
Comment un incendie a pu se déclencher et se propager rapidement dans un complexe pétrolier aussi névralgique que cette raffinerie de Skikda qui est une fenêtre d’exportation du GNL vers l’Europe ? Y a-t-il eu négligence ? S’agit-il d’un acte de sabotage ? Autant de questions que suscitent les pannes à répétition qui touchent cette raffinerie qui a bénéficié il y a une dizaine d’années d’un plan de réhabilitation.
Hani Abdi
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