Mokrane Aït Larbi dénonce les poursuites judiciaires contre des militants du RPK

Ali-Yahia Abdennour Mokrane Aït Larbi
Mokrane Aït Larbi. New Press

L’avocat et militant des droits de l’homme Mokrane Aït Larbi s’élève contre le procès intenté à deux militant fondateurs du Rassemblement pour la Kabylie (RPK), un mouvement non agréé qui lutte pour un statut particulier pour la Kabylie.

«Pour avoir participé à une rencontre organisée dans une propriété privée, deux membres fondateurs du RPK sont poursuivis en justice pour «attroupement». Or, on n’a pas besoin d’être officier de la police judiciaire ou procureur de la République pour savoir que l’attroupement, comme toute autre infraction pénale, est défini par le Code pénal. Selon l’article 97 de ce code, «est interdit sur la voie publique ou dans un lieu public… tout attroupement non armé qui peut troubler la tranquillité publique». «Donc on ne peut en aucun cas (sauf peut-être en Corée du Nord) qualifier d’attroupement une rencontre tenue dans un lieu privé», dénonce maître Aït Larbi, qui y voit une atteinte à la liberté individuelle et collective. «D’ailleurs, selon le même article, même sur la voie et le lieu publics, seul un attroupement qui peut troubler la tranquillité publique est interdit», poursuit cet avocat qui invite ainsi le parquet, au nom de la loi et des droits de l’homme, de «classer cette affaire sans suite».

«Je soutiens Tahar Khouas et Ahmed Sadi dans cette épreuve et me déclare disponible, comme je l’ai toujours été pour les causes pacifiques, à assurer leur défense devant le tribunal», affirme Mokrane Aït Larbi, qui a déjà eu à dénoncer la répression à Aokas, la semaine dernière, à cause d’un café littéraire organisé par une association locale. «Pour éviter tout amalgame, je rappelle mon soutien actif aux militants persécutés de tout mouvement pacifique, sans distinction aucune», précise cet avocat, pour lequel la liberté de parole et d’action pacifique, telle que consacrée par la Constitution, doit être respectée.

Hani Abdi

Comment (3)

    MELLO
    29 juillet 2017 - 18 h 14 min

    Parler de Mokrane AIT LARBI , c’est parler d’un grand homme de principes, d’un patriote qui ne marchande jamais son Algérianité, d’Est en Ouest et du Nord au Sud. Mais le sujet principal c’est ce RPK . Un mouvement, non agrée, qui active et sa première rencontre a AROUS, petit village perché sur l’un des flancs d’une montagne de Kabylie et je défie quiconque pourra le retrouver. Ce mouvement active dans la discrétion la plus total, loin des regards , de tous les regards y compris ceux de la population. Mais en ALGERIE, les murs ont des oreilles et des yeux et rien n’échappent aux services. Même de nuit, en plein sommeil, votre rêve est enregistré , alors attention, comme disait Mohammed Fellag. En droite ligne avec la nouvelle constitution , malheureusement mal comprise par certains , Me AIT LARBI assure et rassure que les poursuites judiciaires n’iront pas loin, encore faudrait que cette constitution soit comprise de tous.

    Bison
    29 juillet 2017 - 16 h 26 min

    Eh oui, mezrag, hamadache, Belhadj, toute la bande a Belhadj et à nahnnah peuvent inviter qui ils veulent (même le hamas, qui est partout consideré comme organisation terroriste, juste pour emmerder le monde) et organiser s’_ils le veulent quotidiennement des THÉIÈRE littéraire ( entières) sans que personne ne vienne les déranger si ce n’est peut être leurs offrir des makraude au miel et veiller à leur sérénité ! L’Algérie même si elle le tolérait, n’aime pas le café, n’a jamais aimé le café c’_est trop intello et c’est trop excitant, elle lui préfère et lui a toujours préféré le thé ( c’est plus zen, et ses propriétés digestive pour les tubes digestifs avale-tout)!

    Mohammed
    29 juillet 2017 - 15 h 41 min

    Maitre Mokrane Ait Larbi est un patriote et sa patrie est l’Algérie une et indivisible, personne ne peut lui coller une étiquette, donc aucun amalgame n’est possible.

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