Stimulé par la baisse des réserves américaines : le Brent franchit la barre des 50 dollars
Après une chute de plusieurs semaines à moins de 50 dollars, le pétrole se relève un peu. Ainsi, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre prochain est aujourd’hui à 51,74 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour le contrat de septembre est à 49,02 dollars. Cette légère reprise après avoir atteint les 45 dollars s’explique par les incertitudes au Moyen-Orient, miné par la crise entre les pays du Golfe et la situation en Syrie et en Irak. Il y a aussi les nouvelles sanctions décidées par l’Administration américaine contre la Russie. C’est pour cela que malgré l’annonce d’une légère hausse des réserves pétrolières américaines, les prix restent stables.
Les marchés demeurent attentifs aux données non encore communiquées du département américain de l’Energie (DoE) dont les chiffres sont jugés plus fiables que ceux de l’API. Les réserves de brut pourraient avoir reculé de 3,3 millions de barils, celles d’essence de 1,2 million de barils et celles de produits distillés de 950 000 barils, selon Bloomberg. Des données qui attendent une confirmation officielle.
Le baril pétrole est descendu à moins de 50 dollars après avoir dépassé les 55 dollars suite à la décision en septembre 2016 des pays exportateurs de l’or noir membres de l’Opep et non-Opep de réduire leurs quotas de production de sorte à œuvrer au maintien des prix au-dessus des 50 dollars. L’accord entre les pays de l’Opep et non-Opep a préservé le marché pétrolier d’un effondrement certain. Les réductions opérées ont permis d’amortir un tant soit peu l’augmentation des réserves pétrolières américaines et la stagnation de la demande mondiale en pétrole.
L’Algérie, qui a élaboré son budget en 2017 sur la base d’un pétrole à 50 dollars, doit faire face au déficit généré par la chute des prix du pétrole sous la barre des 50 dollars. Les exportations hors hydrocarbures étant très faibles, les recettes pétrolières restent la principale source de financement des institutions de l’Etat.
Hani Abdi