Béjaïa : des citoyens ferment la route menant à Boulimat

route coupée
Des habitants d'Aokas bloquant la RN9 (vers Sétif et Jijel). D. R.

Des dizaines de personnes ont fermé ce vendredi 4 août la route reliant la ville de Béjaïa à Boulimat. Pour barrer la route, les protestataires ont utilisé du sable, des gravats et de la ferraille. Ces derniers réclament la réparation du réseau électrique qui serait défectueux depuis plusieurs mois. La route est fermée au niveau d’Adrar U Farnu. Cette fermeture décidée en ce premier jour de week-end a provoqué des bouchons interminables dans cette région côtière bondée d’estivants. Sous un soleil torride – plus de 45° C à l’ombre –, des centaines d’automobilistes ont été contraints de rebrousser chemin ou d’emprunter des voies détournées pour rallier leur destination finale.

Conscients de l’impopularité de leur action, les protestataires ont tenté d’expliquer aux malheureux automobilistes «la justesse» de leur cause. Selon eux, Sonelgaz a été sollicitée maintes fois pour régler ce problème de réseau. En vain. Les protestataires regrettent le recours à ce genre d’actions et affirment qu’ils ne le font pas de gaieté de cœur, mais par nécessité. Ils estiment que les autorités ne comprennent que la manière forte et qu’il n’y a pas d’autres voies pour satisfaire leur revendication que de couper la route.

Si beaucoup d’automobilistes ne cachent pas leur colère face au diktat des protestataires, le député RCD de Béjaïa, Atmane Mazouz, lui pense que «si les désagréments sont nombreux aux usagers de la route, en attendant, devant la surdité des autorités aux manières civilisées de revendication, les coupures de routes arrachent bien des acquis». Ces fermetures de route provoquent également des drames, comme le décès de cette femme à Tadmaït, jeudi soir, suite à la fermeture de la route par des citoyens en colère.

Hani Abdi

Comment (6)

    LE NUMIDE
    5 août 2017 - 2 h 55 min

    COUPEURS DE ROUTES : ces moyens de lutte et de revendications citoyennes en Kabylie qui consistent à couper les routes aux automobilistes et qui peuvent être comptés sur le dos du Berbérisme algérien puisque la région est marquée dans l’opinion nationale et internationale comme un des bastions du militantisme berbere , sont d’un caractère stupide , arriéré , anti-kabyle , anti-citoyen et anti-berbère et sont d’une nature aussi déviante qu’absurde et qui ne servent qu’à desservir la cause de leurs auteurs et montrer un visage de Hogra pratiquée par des nervis ensauvagés sur des pauvres routiers , touristes et voyageurs qui ne sont en rien responsables de l’incompétence des APC et APW RCD FFS FLN RND ou autres partis et Zélites politiques de la localité pas moins paresseuses ou corrompues que leurs semblables dans toute l’Algérie … Les militants et les intellectuels berbéristes algériens doivent dénoncer fermement ces dérives en Kabylie ou ailleurs qui sont successibles d’être mis sur le compte du combat national identitaire Amazighen et sur la civilisation algérienne berbère

      un algérien
      5 août 2017 - 14 h 29 min

      Très bien dit Le Numide !!!!!

      MELLO
      5 août 2017 - 14 h 54 min

      Un couteau à la main, Numide transperce tout ce qui est Kabyle ou Berbère, sans omettre de souiller les partis qu’il considère de la région. Pour ton information, la Kabylie est avant tout Algérienne, le RCD – le FFS sont aussi des paris Algériens et les coupures de routes se font au niveau de tout le territoire national. Si la fréquence est plus accentuée dans cette région, c’est que l’administration n’écoute pas les citoyens de cette région.

    y en a marre
    5 août 2017 - 0 h 38 min

    Un pays en dérive à l’image de ses responsables confinés dans leurs résidences bien au frais

    UN ALGERIEN LAMBDA
    4 août 2017 - 21 h 06 min

    Atmane Mazouz député du RCD qui tient de pareils propos.Le RCD est vraiment tombé trop bas.

    MELLO
    4 août 2017 - 20 h 42 min

    Quand un Ministre et ses collègues du gouvernement se déplacent à l’intérieur du pays et rencontrent des associations, en réalité ils se parlent à eux-mêmes. Ils dialoguent avec des entités que leurs réseaux ont créées, financées, et qu’ils leurs présentent pour faire beau. Quant à l’autre Algérie, celle des harraga, de la marge, celle qui ne rencontre ni wali ni ministre, elle est ailleurs. Les hauts responsables ne peuvent pas la rencontrer parce qu’ils ont mis en place un système qui les en empêche. Cela fait tellement longtemps qu’ils n’ont pas rencontré cette Algérie qu’ils ne peuvent ni la comprendre, ni trouver les mots pour lui parler. De là peut-être leur étonnement, sincère, face à ce qui se passe dans un pays qu’ils ne connaissent plus et qui ne les connaît plus.

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