Béjaïa : des citoyens ferment la route menant à Boulimat
Des dizaines de personnes ont fermé ce vendredi 4 août la route reliant la ville de Béjaïa à Boulimat. Pour barrer la route, les protestataires ont utilisé du sable, des gravats et de la ferraille. Ces derniers réclament la réparation du réseau électrique qui serait défectueux depuis plusieurs mois. La route est fermée au niveau d’Adrar U Farnu. Cette fermeture décidée en ce premier jour de week-end a provoqué des bouchons interminables dans cette région côtière bondée d’estivants. Sous un soleil torride – plus de 45° C à l’ombre –, des centaines d’automobilistes ont été contraints de rebrousser chemin ou d’emprunter des voies détournées pour rallier leur destination finale.
Conscients de l’impopularité de leur action, les protestataires ont tenté d’expliquer aux malheureux automobilistes «la justesse» de leur cause. Selon eux, Sonelgaz a été sollicitée maintes fois pour régler ce problème de réseau. En vain. Les protestataires regrettent le recours à ce genre d’actions et affirment qu’ils ne le font pas de gaieté de cœur, mais par nécessité. Ils estiment que les autorités ne comprennent que la manière forte et qu’il n’y a pas d’autres voies pour satisfaire leur revendication que de couper la route.
Si beaucoup d’automobilistes ne cachent pas leur colère face au diktat des protestataires, le député RCD de Béjaïa, Atmane Mazouz, lui pense que «si les désagréments sont nombreux aux usagers de la route, en attendant, devant la surdité des autorités aux manières civilisées de revendication, les coupures de routes arrachent bien des acquis». Ces fermetures de route provoquent également des drames, comme le décès de cette femme à Tadmaït, jeudi soir, suite à la fermeture de la route par des citoyens en colère.
Hani Abdi
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