Syrie: la coalition utilise des bombes au phosphore à Raqqa
La coalition dirigée par les Etats-Unis a largué des bombes au phosphore sur un hôpital de Raqqa, en Syrie, communique l’agence syrienne Sana, cité par Sputnik.
Des vidéos confirmées par les militants de l’opposition syrienne, le montrent : la coalition internationale conduite par les États-Unis a effectué en fin de semaine dernière plusieurs bombardements au phosphore blanc sur la ville de Raqqa, fief de l’organisation Etat islamique. Des vidéos similaires montrant des bombardements au phosphore blanc à Mossoul ont également été diffusées au début du mois de juin, à la suite d’une opération menée par l’armée irakienne, toujours avec l’appui de la coalition internationale.
Le phosphore blanc, qui peut brûler et tuer une personne, est pourtant interdit dans des zones où les civils sont proches des forces armées. C’est justement le cas à Raqqa, où l’on estime le nombre d’habitants demeurés dans la ville à 160 000.
Ces bombardements viennent s’inscrire dans l’opération de reprise de la ville de Raqqa menée depuis mars 2017 par la coalition internationale et ses alliés. Ils ont eu lieu jeudi, vendredi et samedi, pendant que les forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance de forces arabo-kurdes, renforçaient leurs positions dans l’ouest de la ville, où elles ont réussi à entrer le 6 juin, avant de poursuivre leur avancée vers le Nord. Les FDS sont soutenues dans leur lutte contre l’EI par la coalition internationale, créée en 2014 et dirigée par Washington, qui leur assure un appui aérien et au sol, en plus des armes et des munitions.
R. I.
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