Crise politique : Jil Jadid évoque un «coup d’Etat rampant»
Dans une longue déclaration intitulée «Coup d’Etat rampant» et rendue publique samedi, Jil Jadid estime que «depuis l’apparition au cimetière El-Alia de Saïd Bouteflika, pris en charge par le protocole présidentiel, et sa provocation publique contre le Premier ministre, les Algériens ont compris que les équilibres internes du régime étaient rompus». Le parti présidé par Sofiane Djilali explique que «la rocambolesque publication de pseudo-remontrances présidentielles à l’égard de M. Tebboune, par le biais d’une télévision privée dans le but de l’affaiblir et préparer sa destitution, a fini par convaincre les esprits les plus sceptiques que le pouvoir s’était scindé au moins en deux».
Dans le même sillage, Jil Jadid juge que «les parrains du quatrième mandat sont maintenant à découvert. Le transfert des prérogatives du président de la République à son entourage, avec sa bénédiction, du fait de son invalidité croissante, s’est réalisé avec de larges complicités», lit-on dans la déclaration. Plus tranché, Jil Jadid considère que «la crise ouverte à El-Alia ne se résorbera pas par le départ du Premier ministre. L’édifice du régime étant maintenant largement fissuré, apparaissent clairement, non seulement la vacance de la Présidence, mais aussi la tentative d’usurpation de fonction».
Pour ce parti, seule la mise en œuvre «rapide» de l’article 102 de la Constitution, à défaut d’une démission du président de la République, «pourra éviter à l’Algérie une aventure gravissime», a-t-il conclu.
R. Mahmoudi
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