L’UGTA s’implique dans le débat sur le rôle des sages-femmes après l’affaire de Djelfa
L’UGTA et le Syndicat national des sages-femmes organisent une assemblée générale des sages-femmes syndicalistes et adhérentes à l’UGTA, demain lundi à 14h, au siège de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) à Alger.
Dans un communiqué rendu public par la centrale syndicale à cet effet, cette rencontre se veut une occasion pour débattre des préoccupations des sages-femmes. Mais il est aisé de penser que cette réunion est en rapport avec le malaise qui couve dans le secteur de la santé suite à l’arrestation de membres du personnel médical, dont des sages-femmes, à Djelfa, après le décès, le 24 juillet dernier, d’une parturiente de 23 ans et de son bébé à l’hôpital de Djelfa.
Le ministère de la Santé a réagi en envoyant une commission d’enquête et en se constituant partie civile dans cette affaire, outre l’arrestation de trois sages-femmes, d’un chef de garde et d’un aide-soignant en rapport avec ce drame.
Notons que le 8 août dernier, les sages-femmes de l’hôpital de Djelfa ont décidé de démissionner collectivement de leur travail en signe de protestation contre ce qu’elles ont qualifié de campagne de dénigrement dont elles sont l’objet depuis le drame du 24 juillet dernier.
Les sages-femmes protestataires rejettent les accusations de négligence portées contre elles et dénoncent des arrestations jugées «injustes» de leurs collègues.
Par ailleurs, le personnel médical de la wilaya de Djelfa a organisé, vendredi dernier, un sit-in dans certains établissements de la wilaya pour protester contre les sanctions infligées à leurs collègues.
La rencontre de l’UGTA ne manquera pas de soulever tous les dysfonctionnements dans le système de santé actuel. La principale mise en cause dans le drame du 24 juillet dernier avait dénoncé le fait que le plus grand hôpital dédié à la mère et l’enfant, d’une wilaya qui connaît le 4e taux de croissance démographique, fonctionne avec seulement deux sages-femmes.
Ramdane Yacine
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