Les nazis européens font la chasse aux migrants au large des côtes libyennes
Par Houari Achouri – Les médias d’extrême-droite européens pavoisent ! Les migrants ont des difficultés à rejoindre le vieux continent, leurs embarcations sont repoussées par un navire de 40 mètres, battant pavillon de Mongolie, le C-Star, loué à Djibouti par un groupe européen d’extrême-droite appelé «Génération identitaire» qui regroupe des militants, extrémistes et racistes allemands, français, italiens et autrichiens. Ils désignent leur opération, consistant à intercepter les migrants clandestins en haute mer, par un nom à connotation xénophobe évidente : «Mission défends l’Europe».
Comment ces extrémistes comptent-ils barrer la route aux migrants, qualifiés d’envahisseurs ? En les noyant ? Car ils se disent déterminés à couler les bateaux des passeurs ! Dans le meilleur des cas, ils contacteront les autorités libyennes.
De la façon la plus hypocrite, «Génération identitaire» se défend de faire dans la violence. Elle prétend que son expédition, menée par des «pacifistes», repose sur l’idée simple d’appareiller pour les côtes libyennes, «là où le trafic de migrants clandestins a commencé et doit s’arrêter». Mais elle ne cache pas sa satisfaction de voir les ONG à caractère humanitaire empêchées de porter secours aux migrants. Que vont faire les autorités allemandes, françaises, italiennes et autrichiennes ? Vont-elles réagir ou laisser faire en fermant les yeux ?
Les journalistes et observateurs européens qui suivent la question parlent de «situation inédite» et s’interrogent sur la faisabilité d’une intervention de l’Union européenne pour mettre un terme aux agissements de «Génération identitaire» au large des côtes libyennes. Ils pensent que les autorités européennes seront obligées d’agir si le C-Star de «Génération identitaire» repousse les embarcations de migrants vers les côtes libyennes, car la situation serait alors «totalement illégale», selon eux.
Il est à signaler que des ports grecs et italiens ont refusé d’accueillir le navire des extrémistes, mais cette solution n’est pas encore adoptée partout, notamment en France qui, selon certaines sources, n’a pas pris de position officielle ; sa marine n’a pas encore reçu de consignes si le bateau venait à s’approcher des côtes françaises. Si une attitude commune de rejet du C-Star était appliquée par les ports euroméditerranéens, ce navire ne pourrait pas naviguer longtemps.
Des pêcheurs tunisiens, alertés sur la présence au large de la Tunisie de ce navire affrété par «Génération identitaire», se sont mobilisés au sein de leur puissant syndicat pour l’empêcher de s’approcher de la côte et s’opposer à son ravitaillement.
Ironie du sort, c’est le navire de Sea-Eye, une ONG allemande engagée dans les secours de migrants au large de Libye, qui a porté assistance au C-Star, appelé aussi le «navire nazi», à l’arrêt en raison d’un problème technique. Contrairement à l’idéologie raciste qui anime les extrémistes du C-Star, les activistes de l’ONG Sea-Eye estiment que «l’aide aux personnes en détresse était un devoir pour tous les navigateurs indépendamment de leur origine, leur couleur de peau, leur religion ou leurs convictions».
H. A.
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