Révélation : opération militaire contre le Venezuela en novembre prochain
Par Smaïl Hadj Ali – Une opération militaire contre le Venezuela, à partir la frontière brésilo-vénézuélienne, menée conjointement par les Etats-Unis, le Brésil, la Colombie et le Pérou, est en cours de préparation.
Le site d’information progressiste Brasil 247 vient de révéler – reprenant une information du site Aporrea.org du journaliste vénézuélien Manuel José Montanez – que des troupes militaires des Etats-Unis ainsi que celles du Brésil, de la Colombie et du Pérou, participeront pendant dix jours à des actions militaires sur la triple frontière amazonienne de ces trois pays, probablement en novembre 2017. Selon le journaliste vénézuélien, ces manœuvres ont été proposées par le gouvernement Temer, l’actuel président du Brésil, suite au golpe parlementaire dont a été victime Dilma Roussef.
D’autres sources indiquent que ce sont les Etats-Unis qui ont imposé cette opération par l’intermédiaire de l’ambassadeur des Etats-Unis, Peter Mc Kinsey.
Bien évidemment, comme de coutume, l’objectif de cette action n’est pas présenté comme une opération militaire visant le Venezuela. En vérité, il s’agit de donner un coup de main aux narcotrafiquants, aux mercenaires et aux troupes «irrégulières», paramilitaires, dont celles de l’ex-président colombien Alvaro Uribe, qui agissent dans la région de Cabeço do Cachorro au niveau de la triple frontière Brésil, Colombie, Pérou, afin de déstabiliser le Venezuela. Deux pays parmi ces trois (le Brésil et la Colombie) ont des frontières avec le Venezuela.
Cette action militaire s’appuie sur le même modèle que celui qui fut appliqué à la Libye et à la Syrie avec la création d’une «zone occupée» sur le territoire vénézuélien, dont nous connaissons les désastreuses et criminelles conséquences sur ces deux pays. Selon le site vénézuélien, 800 hommes des forces spéciales américaine, appelées Sceau, participeront à ces opérations. Cette opération militaire conjointe portera le nom d’America Unida (Amérique unie), et devrait coïncider avec la tenue d’élections des gouverneurs des provinces vénézuéliennes en novembre 2017.
Pour le journaliste vénézuélien à l’origine de ces révélations, «si ces manœuvres ne représentent pas le début d’une invasion militaire, elles visent un objectif dissimulé plus pervers géopolitiquement qui est de permettre une ‘meilleure étude’ du théâtre d’opérations sud-vénézuélien, afin, le moment venu, d’introduire sur notre territoire la plus grande quantité possible de forces irrégulières qui contribueraient à approfondir la crise du chaos, et à développer de la délinquance dans cet espace géographique, avec la possibilité de créer une sorte de territoire sans autorité, dans lequel il opérerait une « armée diffuse » contre le gouvernement légal du Venezuela». C’est ce modèle à l’identique qui a été utilisé par l’Otan impérialiste contre la Libye, pays plongé dans le chaos, puis contre la Syrie.
Le journaliste mentionne l’opposition du commandant de l’armée brésilienne, le général Vilas-Boas, qui subit des pressions du gouvernement golpiste de Temer, depuis la destitution scélérate de Dilma Roussef, pour démissionner de son poste.
S. H.-A.
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