Non, Marocains !
Par Kamel Moulfi – Le double attentat de Barcelone et de la station balnéaire de Cambrils, en Espagne, ainsi que l’attaque à Turku, dans le sud-ouest de la Finlande, ont été la confirmation de l’implication de terroristes d’origine marocaine dans la recrudescence d’actes de terreur qui visent la population en Europe. C’est la piste «marocaine» qui est empruntée par Daech pour son activité terroriste dans les pays occidentaux.
Une «cartographie» du terrorisme en Europe a été établie sur la base des investigations menées autour des attentats revendiqués par Daech. Les médias marocains, qui en reprennent les conclusions, tentent de «diluer» leurs filières terroristes en parlant de djihadistes «maghrébins», mais ne pouvant cacher la vérité, ils reprennent les noms des terroristes et ce sont tous des Marocains.
Il est significatif que la forte médiatisation faite sur les attentats en Catalogne (Espagne) n’ait surpris personne en dévoilant l’identité marocaine des membres de la cellule de Daech qui a perpétré ce lâche acte criminel. En Finlande, aussi, après l’attaque de Turku, le Bureau national d’enquête (NBI) a révélé que l’auteur est bien de nationalité marocaine.
Les spécialistes de la lutte antiterroriste notent que les enquêtes sur les attaques en Europe mènent vers le Maroc. Les faits les plus récents : trois Marocains ont été interpellés en Espagne et quatre autres en Finlande pour leurs activités liées à Daech. En juin dernier, c’est un Marocain qui a tenté de faire exploser une bombe artisanale dans la gare centrale de Bruxelles, et deux mois avant, en avril, l’Allemagne a expulsé un Marocain qui préparait une attaque contre l’ambassade russe à Berlin. Il y a deux jours, l’Italie a ordonné l’expulsion d’un Marocain qui se déclarait prêt à commettre un attentat au Vatican ou à empoisonner le système d’approvisionnement en eau de Rome.
Les spécialistes sont convaincus que, pour ses activités terroristes en Europe, Daech préfère recruter auprès des ressortissants marocains immigrés. C’est un terreau qui se prête à la radicalisation pour des raisons évidentes : pauvreté au Maroc, leur pays d’origine, et marginalisation dans le pays d’immigration, en Espagne, en Belgique, en France ou dans les pays nordiques.
K. M.
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