Le gouverneur de Sharjah recrute des mercenaires marocains pour Haftar
Par Sadek Sahraoui – Les Emirats arabes unis ne se contentent apparemment pas d’aider militairement et financièrement le maréchal Khalifa Haftar. Des sources crédibles ont confié à algeriepatriotique que Dubaï se charge aussi de dénicher au gouvernement de Tobrouk des «combattants étrangers», autrement dit des mercenaires.
C’est ainsi qu’en plus d’avoir enrôlé des mercenaires tchadiens et soudanais, l’Armée nationale libyenne (ANL) compte depuis peu également dans ses rangs des Marocains. Et c’est le vil cheikh Sultan Bin Muhammad Al-Qasimi, gouverneur de Sharjah, qui s’est récemment rendu tristement célèbre avec ses attaques ignobles contre la Révolution algérienne, qui s’est rendu récemment à Rabat pour superviser en personne l’opération de recrutement de ces mercenaires marocains dont les soldes seront assurés par les Emirats arabes unis.
En retour, Dubaï attend du maréchal Haftar qu’il ne fasse pas de quartier aux Frères musulmans. Mais il n’y a pas que cela. Cette histoire de mercenaires pourrait cacher un complot contre l’Algérie. Nos sources attirent à ce propos l’attention sur le fait qu’il pourrait s’agir en réalité d’une manœuvre destinée à imposer à terme une présence militaire marocaine en Libye. L’idée étant bien évidemment de chercher à prendre l’Algérie en tenaille. Cette hypothèse est accréditée par le fait que les mercenaires marocains recrutés sont tous passés par l’armée marocaine et continuent d’entretenir avec elle des contacts poussés.
A rappeler que les Emirats arabes unis enfreignent déjà ouvertement l’embargo de l’ONU sur les armes. Ils ont, rappelle-t-on, fourni cette année des hélicoptères de combat et des avions militaires à l’ANL. «Les Emirats arabes unis ont fourni à la fois un soutien matériel et un soutien direct à l’ANL, ce qui a nettement augmenté son appui aérien», avait indiqué, en juin dernier, un rapport élaboré par des experts de l’ONU et envoyé au Conseil de sécurité en mai. «L’aide extérieure aux groupes armés, en matière de soutien direct, d’entraînement et d’assistance technique a également augmenté», avait souligné le même rapport.
Les experts onusiens ont pu remonter la piste de livraisons d’hélicoptères de combat fabriqués au Belarus jusqu’aux Emirats arabes unis et ont présenté des photos montrant leur présence sur la base aérienne d’Al-Khadim, dans l’est de la Libye, bastion de Haftar. Les Emirats arabes unis n’avaient pas donné suite aux demandes de clarification présentées par les experts de l’ONU.
S. S.
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