Le Mozambique qualifie l’attitude du Maroc à Maputo de «répugnante»
Par Karim Bouali – Le ministère des Affaires étrangères du Mozambique a qualifié de «répugnant» le comportement du représentant du Maroc à Maputo, lors de la réunion ministérielle de la Conférence internationale de Tokyo pour le développement de l’Afrique (TICAD).
«Au cours des travaux, à la suite d’une impasse sur le format de la participation, le Japon et l’Union africaine ont conclu un accord pour la participation de tous les membres de l’Union africaine à la réunion de Maputo. Malgré cela, malheureusement, la délégation du royaume du Maroc, complètement hors de son mandat, a usurpé les pouvoirs des coorganisateurs et du pays d’accueil, en s’accordant le droit de contrôler l’accès au Centre international des conférences (…) ainsi que de la salle de réunion, ayant même fait recours à la violence», dénonce le ministère mozambicain des Affaires étrangères dans un communiqué dont Algeriepatriotique a obtenu une copie.
«Compte tenu de cette situation, le gouvernement du Mozambique a été contraint de maintenir l’ordre pour assurer la sécurité des autres participants et de s’assurer du bon déroulement de l’événement, en particulier la cérémonie d’ouverture, en présence du chef de l’Etat du Mozambique», souligne le communiqué. Le Mozambique exprime, par le biais de son ministère des Affaires étrangères, «son étonnement et sa répugnance devant le comportement du Maroc à l’égard d’un autre membre de l’Organisation, une violation inacceptable des principes qui régissent la relation entre les Etats».
Le Mozambique «condamne cette attitude déplorable» de la délégation marocaine et regrette le manque de respect des représentants de Mohammed VI envers le chef de l’Etat mozambicain, les participants, les représentants des Etats, les organisations internationales et les partenaires de l’Union africaine.
Ce n’est pas la première fois que le Maroc fait preuve d’un comportement puéril à travers sa diplomatie excentrique. Perdant du terrain dans le dossier sahraoui, le Makhzen recourt aux pratiques les plus viles pour tenter d’imposer sa logique colonisatrice surannée à la communauté internationale. Mais ses écarts récurrents ne font que l’isoler chaque jour un peu plus.
K. B.
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