Robert Ménard à Riposte Laïque : «Je vous encourage à insulter l’islam !»
Par Sadek Sahraoui – Dans un message pour les dix ans de Riposte Laïque, Robert Ménard a clairement appelé, samedi, les animateurs du site ouvertement islamophobe à persévérer dans leurs attaques immondes contre les musulmans. «Il faut continuer, on a besoin de vous (…). On est du même combat… du même côté de la barricade. On est de ceux qui n’ont pas envie du monde tel qu’il est», a confié, entre autres, l’ancien responsable de Reporters sans frontières (RSF) à son ami Pierre Cassen, l’un des fondateurs de Riposte Laïque.
En clair, Robert Ménard ne dit rien d’autre à ses «copains» que continuer à insulter l’islam. Et c’est pour ainsi dire le même appel au crime et le même message de haine que Maxime Lépante, Tatiana Festerling et Emmanuelle Duverger ont délivré à l’occasion de ces dix ans de Riposte Laïque. Le message le plus violent a émané de Tatiana Festerling, animatrice du mouvement islamophobe allemand Pegida. Pour faire passer la pilule, ce ramassis de racistes invoque le devoir de soutenir… la liberté de la presse et le libre débat. Comme si le racisme était une valeur humaniste en danger.
Le «message de soutien» avec lequel vient de se distinguer Robert Ménard à Riposte Laïque n’étonne pas. Il s’inscrit au contraire en droite ligne de la guerre honteuse menée depuis des années par ce partisan de l’Algérie française aux musulmans et aux immigrés algériens établis en France. Celui qui règne sur la mairie de Béziers – conquise en 2014 à la tête d’une liste transpartisane soutenue par le FN – se distingue, d’ailleurs, régulièrement pas ses attaques frontales contre ses administrés d’origine musulmane. Robert Ménard a avoué, par exemple, sur la chaîne de télévision France 2 en mai 2015, dresser des «statistiques ethniques» des enfants de sa ville. Bref, il s’agit d’un «fichage» qui est pourtant interdit par la loi. Deux tiers des enfants de Béziers (Hérault) sont de confession musulmane, avait affirmé Robert Ménard, qui avait considéré, par ailleurs, qu’il y avait trop d’enfants de confession musulmane dans sa mairie. «Oui, j’ai le droit de savoir combien il y a d’immigrés dans ma ville (parce que) oui, il y a trop d’immigration en France», avait-il lâché, toute honte bue. Cette pratique, qui n’est pas sans rappeler celle de la Gestapo, avait, d’ailleurs, scandalisé l’opinion.
En septembre 2016, cet affligeant énergumène – dont on ne sait comment il a pu un jour être un défenseur de la liberté d’expression et de la presse – a récidivé en soutenant qu’«être Français, c’est aussi, comme le disait le général De Gaulle, être européen, blanc et catholique, bien sûr». Une manière des plus vicieuses d’appeler au lynchage et à l’exclusion de tous les Français issus de l’immigration.
S. S.
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