L’armée syrienne remporte une victoire stratégique à Deir Ezzor
L’armée syrienne a remporté, ce mardi, une importante victoire en brisant un siège de plus de deux ans imposé par les terroristes de Daech à la zone gouvernementale de Deir Ezzor, dans l’est du pays. La perte de Deir Ezzor et de sa province riche en pétrole – la dernière de Syrie encore aux mains des terroristes – devrait sonner le glas de la présence de l’organisation terroriste en Syrie. La ville, qui compte aujourd’hui plus de 100 000 habitants, était divisée en deux depuis juillet 2014, et Daech contrôlait 60% du chef-lieu de cette province frontalière de l’Irak. Deux enclaves gouvernementales étaient assiégées depuis 2015 par l’EI.
Le président Bachar Al-Assad a félicité ses troupes, tandis que le haut commandement de l’armée a salué «un tournant stratégique dans la guerre contre le terrorisme». La Russie et l’Iran, alliés du régime, se sont également félicités de cette avancée, le Kremlin saluant «une victoire stratégique très importante». L’agence Sana a fait état de célébrations dans les quartiers gouvernementaux assiégés, où les bruits des combats et de fortes explosions résonnaient encore ce matin. Dans ce secteur, où le siège a provoqué des pénuries d’aliments et de médicaments, les drapeaux du régime étaient visibles partout en prévision de l’accueil de l’armée.
La seconde enclave gouvernementale, à la périphérie sud, regroupant un aéroport militaire et trois quartiers, est encore assiégée par Daech. Sur ce front, les forces du régime ont dû reculer de plusieurs kilomètres face aux contre-attaques de l’EI. «Durant la nuit, l’EI a mené plusieurs contre-attaques, sans réussir à récupérer les secteurs qu’il a perdus», avait souligné le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane.
Le groupe terroriste a déjà perdu plus de la moitié de son bastion de Raqqa, plus au nord, attaqué par des forces arabo-kurdes. La victoire de l’armée syrienne à Deir Ezzor a été rendue possible grâce à l’appui de Moscou, allié incontournable de Bachar Al-Assad depuis le début en 2011 de ce conflit qui a fait plus de 330 000 morts.
R. I.