Le Conseil des ministres adopte la feuille de route du gouvernement Ouyahia
Le Conseil des ministres, présidé par le président Bouteflika, a adopté aujourd’hui le plan d’action du gouvernement. Ce document, explique-t-on, a pour référence le programme du Président de la République. Il s’appuie également sur le nouveau modèle de croissance adopté par le Conseil des ministres en juillet 2016.
Dans un communiqué rendu public en fin d’après-midi, le Conseil des ministres mentionne que le plan d’action s’engage d’abord sur la préservation de la sécurité, de la stabilité et de l’unité du pays et insiste aussi sur la consolidation de la démocratie, y compris par une bonne organisation des élections locales du mois de novembre 2017. Il affirme également la promotion de l’Etat de droit et de la bonne gouvernance dans tous les domaines de la vie nationale.
Au plan économique, et conformément aux directives du Président de la République, le plan d’action expose, notamment, une politique d’intensification de la croissance grâce à l’amélioration de l’environnement des affaires, à la promotion de l’investissement dans tous les secteurs, au soutien au développement agricole et rural ainsi qu’à la valorisation du développement local. A noter également qu’il conforte la démarche de rationalisation des dépenses publiques et autorise le recours aux financements internes non conventionnels pour faire face, transitoirement, à la crise financière que traverse le pays.
Frappée depuis 2014 par une crise financière, «qui s’annonce durable», selon le plan d’action, l’Algérie enregistre un déficit commercial de plus de 20 milliards de dollars en 2016 et un déficit continu de la balance des paiements. L’Algérie demeure économiquement souveraine grâce aux réserves de change accumulées durant les années passées mais ces réserves fondent sans cesse, passant de 193 milliards de dollars en mai 2014 à 105 milliards dollars en juillet 2017. Au niveau interne, la situation des finances publiques est aussi «préoccupante» car le recul de la fiscalité pétrolière a généré des déficits budgétaires répétés, entraînant la consommation de la totalité de l’épargne du Trésor qui était logée au Fonds de régulation des recettes (FRR), épuisé en février 2017.
Dans le domaine social, le gouvernement poursuivra notamment la réforme du système national d’éducation et de formation ainsi que du système de santé. Il veillera également à la résorption du déficit en logements et à l’amélioration du cadre de vie de la population. Un accent particulier est accordé à la promotion de l’emploi, à la jeunesse et à la culture. La justice sociale et la solidarité nationale demeureront au centre de l’action du gouvernement.
Intervenant à l’issue de l’adoption du plan d’action par le Conseil des ministres, le chef de l’Etat a instruit le gouvernement à l’effet de travailler avec diligence et détermination pour répondre aux attentes de la population, faire progresser le processus de réformes et de modernisation du pays dans tous les domaines, et faire avancer la construction d’une économie de plus en plus diversifiée.
Le chef de l’Etat a également chargé le gouvernement d’accompagner ses efforts d’une communication dynamique afin d’expliquer le sens véritable des réformes qui seront mises en route à l’effet d’y faire adhérer la société, en cette phase où le pays est confronté à de nombreux défis.
S. S.
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